Attentats du 11 septembre 2001

Attentats du
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De haut en bas : l'incendie du World Trade Center ; le mur du secteur Western Ring du Pentagone en partie effondré ; le vol UA175 s'écrase dans la tour Sud (WTC 2) ; une demande d'aide aux pompiers à Ground Zero le 15 septembre 2001 ; un moteur du vol UA93 est retrouvé ; le vol AA77 s'écrase contre un mur du secteur Western Ring du Pentagone.

Localisation New York ; comté d'Arlington (Virginie) ; et près de Shanksville (Pennsylvanie).
Cible
Date Mardi
h 1410 h 3 (UTC−04:00)
Type Attentat-suicide
Détournement d'avion
Terrorisme
Tuerie de masse
Armes Avions de ligne détournés
Morts 2 977 victimes et 19 terroristes[1],[Na 1]
Blessés Entre 6 291[2] et 25 000[3]
Organisations Drapeau d'Al-Qaïda Al-Qaïda
Mouvance Terrorisme islamiste
Antioccidentalisme
Antiaméricanisme

Les attentats du (communément appelés 11-Septembre, 9/11 en anglais américain[Na 2]) sont quatre attentats-suicides islamistes perpétrés le même jour aux États-Unis et provoquant la mort de 2 977 personnes, à Manhattan à New York, à Arlington en Virginie et à Shanksville en Pennsylvanie, en moins de deux heures, entre h 14 et 10 h 3. Ils sont réalisés par des membres du réseau djihadiste Al-Qaïda, deux jours après l'attentat-suicide de l'organisation tuant le commandant anti-talibans et ancien ministre de la Défense Ahmed Chah Massoud en Afghanistan. Ils visent des bâtiments symboliques du nord-est des États-Unis, dont le World Trade Center déjà attaqué en 1993. L'opération Bojinka, découverte en janvier 1995, est considérée par les services de renseignement américains comme un plan précurseur de ces attentats.

Au matin du mardi , dix-neuf terroristes détournent quatre avions de ligne. Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center (WTC) à Manhattan (New York) et un troisième sur le Pentagone, siège du département de la Défense, à Washington, tuant toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles. Les deux tours du World Trade Center, dont les sommets culminent à un peu plus de 415 m de hauteur, s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant la destruction de deux autres immeubles[Na 3]. Le quatrième avion, qui vole en direction de la capitale fédérale sans que l'on sache quel bâtiment gouvernemental il visait, s'écrase en rase campagne à Shanksville, en Pennsylvanie, après que des passagers et membres d'équipage, prévenus par téléphone de ce qui se passe alors ailleurs, tentent en vain d'en reprendre le contrôle.

Les attentats du sont les attentats les plus meurtriers jamais perpétrés : le bilan officiel est de 2 977 morts et 6 291 blessés[Na 1]. L'attaque des tours jumelles provoque à elle seule la mort de 2 753 personnes, dont 343 pompiers et 60 policiers, mais seules 1 647 victimes sont formellement identifiées entre 2001 et 2021. Le , Mary Robinson, chargée du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, qualifie ces attentats de crimes contre l'humanité, alors qu'ils font par ailleurs l'objet de multiples théories du complot, dénoncées comme des théories « révisionnistes », voire « négationnistes ». La Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis est créée en 2002 pour expliquer comment ces attentats peuvent se produire et surtout éviter que cela ne se reproduise. Dans son rapport[1] publié fin juillet 2004, elle établit la responsabilité du réseau Al-Qaïda, en affirmant que les dix-neuf terroristes auteurs de ces attentats-suicides en sont membres et que le commanditaire en est Oussama ben Laden, qui les revendique à plusieurs reprises[4].

Khalid Cheikh Mohammed est désigné comme le principal organisateur de ces attaques et reconnaît les faits, lors d'interrogatoires préliminaires à son procès[5], qui s'ouvre le [6],[7],[8]. Le rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis estime que le coût pour Al-Qaïda de la préparation et de l'exécution des attentats du 11 septembre est de 400 000 à 500 000 dollars. Les attentats du 11 septembre 2001 sont vécus presque en temps réel par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde et provoquent un choc psychologique considérable, les images de l'avion heurtant la deuxième tour du World Trade Center, ainsi que celles de l'effondrement complet en quelques secondes des tours jumelles, étant diffusées en direct. Plusieurs lieux sont évacués par précaution à travers le pays, dont le siège des Nations unies, la statue de la Liberté, les parcs Disney et Universal en Floride et Californie, mais aussi la tour CN à Toronto et le Parlement du Canada.

Le gouvernement fédéral des États-Unis et celui de nombreux autres pays réagissent en renforçant leur législation antiterroriste. L'administration américaine lance ensuite une « guerre contre le terrorisme », notamment en Afghanistan dès octobre 2001 (dont le régime taliban favorable à Al-Qaïda héberge Ben Laden et oppose une fin de non-recevoir aux demandes américaines de le leur livrer) et en Irak en mars 2003 (dont le régime baasiste est désigné par l'administration américaine comme un soutien du terrorisme international et détenteur d'armes de destruction massive[Na 4]). Oussama ben Laden est finalement repéré au Pakistan et tué par un commando américain le . Le Pentagone est réparé en un an, tandis que six nouvelles tours, dont le One World Trade Center (la plus haute des États-Unis), un mémorial et musée installé sur l'emplacement des tours jumelles et une nouvelle gare sont construits et en service, ou en cours d'achèvement, sur le site du World Trade Center.

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  3. (en) « Accused 9/11 mastermind open to role in victims' lawsuit if not executed », sur Reuters, (consulté le ).
  4. Gilles Kepel (dir.) et Jean-Pierre Milelli (dir.), Al-Qaïda dans le texte, Paris, PUF, coll. « Proche Orient », (ISBN 9782130547716, OCLC 61701124).
  5. « Comment j'ai préparé le 11 Septembre » (trad. de l'anglais par Gilles Berton), Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).Accès payant
  6. « Procès fixé à 2021 pour les accusés du 11 septembre », sur Le Figaro, (consulté le ).
  7. « La CIA admet avoir utilisé la simulation de noyade sur trois détenus », sur Le Monde, (consulté le ).
  8. « La CIA a utilisé la simulation de noyade sur 3 suspects d'Al Qaida », sur La DH Les Sports+, (consulté le ).


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Attentats du 11 septembre 2001

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