Date | 4 - 7 |
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Lieu | Îles Midway, océan Pacifique |
Issue | Victoire américaine décisive |
États-Unis | Empire du Japon |
Chester Nimitz Frank J. Fletcher Raymond A. Spruance |
Isoroku Yamamoto Chūichi Nagumo Nobutake Kondō Tamon Yamaguchi † Ryusaku Yanagimoto † |
3 porte-avions 7 croiseurs lourds 1 croiseur léger 15 destroyers 233 avions embarqués 127 avions basés à terre |
4 porte-avions 2 cuirassés 2 croiseurs lourds 1 croiseur léger 8 destroyers ~10 navires de soutien 248 avions embarqués[1] 16 hydravions Ne participèrent pas à la bataille : 4 porte-avions légers 9 cuirassés ~41 navires de soutien |
1 porte-avions 1 destroyer 107 avions 307 morts[2] |
4 porte-avions 1 croiseur lourd 248 avions[3] 3 057 morts[nb 1] |
Batailles
Batailles et opérations de la guerre du Pacifique
Japon :
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Coordonnées | 30° nord, 178° ouest | |
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La bataille de Midway (en anglais Battle of Midway, en japonais ミッドウェー海戦, middowei kaisen) est un engagement aéronaval majeur et décisif de la Seconde Guerre mondiale qui oppose les marines du Japon et des États-Unis. Elle se déroula dans les premiers jours de au large des Îles Midway, lors de la guerre du Pacifique. La bataille fut livrée alors que le Japon avait atteint, sept mois après son entrée en guerre contre les États-Unis, déclenchée par l'attaque de Pearl Harbor, l'ensemble de ses objectifs de conquête. L'objectif de la bataille navale, provoquée par le Japon, était d'éliminer les forces aéronavales américaines qui constituaient une menace pour les conquêtes japonaises dans le Pacifique. Pour l'amiral Yamamoto, commandant des opérations, il s'agissait également de placer son pays dans une position de force pour négocier avec les États-Unis une paix entérinant le nouveau partage du territoire.
Le plan de l'amiral Yamamoto prévoyait d'attirer les porte-avions américains vers les forces navales japonaises en livrant un assaut aérien et terrestre contre l'atoll de Midway. Une attaque devait être menée en parallèle contre les îles Aléoutiennes. Malgré les moyens énormes mis en jeu par la marine japonaise, comprenant près de 200 unités navales dont 8 porte-avions (seulement quatre ont participé aux combats) et 12 cuirassés, cette attaque fut un échec total. Les Américains, qui avaient percé le code japonais, connaissaient les détails et le calendrier de l'opération, tandis que les Japonais furent handicapés par l'échec de leurs missions de reconnaissance puis, au moment de la bataille décisive livrée par les quatre porte-avions de l'amiral Nagumo, par la division de leurs forces en plusieurs flottes. Les quatre principaux porte-avions japonais (Kaga, Sōryū, Akagi et Hiryū) ainsi qu'un croiseur lourd (Mikuma) furent coulés par les aviateurs américains tandis que les pertes américaines se limitèrent à un porte-avions (USS Yorktown) et un destroyer, l'USS Hammann.
Cette bataille marqua un tournant dans la campagne du Pacifique mais également dans la Seconde Guerre mondiale. Elle mit fin à la supériorité des forces japonaises dans l'océan Pacifique : celles-ci furent particulièrement touchées par la disparition de leurs meilleures unités aéronavales, parachevée peu après lors de la campagne des îles Salomon. La construction navale japonaise et un programme de formation accéléré des pilotes ne parvinrent pas à remplacer les pertes subies alors que les États-Unis augmentèrent dans le même temps et de façon considérable leur effectif de porte-avions et de pilotes d'appareils embarqués. La victoire de Midway, en réduisant la menace japonaise, permit également aux États-Unis de déployer une force navale considérable dans l'Atlantique Nord pour appuyer les forces alliées sur le front européen.
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