Date | |
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Lieu | Entre Sainte-Menehould et Valmy |
Issue |
Victoire décisive française Abolition de la royauté le lendemain |
Royaume de France | Royaume de Prusse Saint-Empire Armée des émigrés |
François Christophe Kellermann Charles François Dumouriez |
Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick Frédéric-Guillaume de Hohenlohe-Kirchberg François Sébastien de Croix de Clerfayt |
47 000 hommes engagés[1] | 34 000 hommes[1] |
300 morts ou blessés[1] | 184 morts ou blessés[1] |
Batailles
Coordonnées | 49° 04′ 49″ nord, 4° 46′ 02″ est | |
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La bataille de Valmy, également appelée bataille ou affaire du camp de la Lune[2], est une bataille des guerres révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle. Il s'agit de la première victoire décisive de l'armée française pendant les guerres de la Révolution qui éclatent après le renversement de la monarchie des Bourbons. Elle se déroule le , lorsqu'une armée prussienne, commandée par le duc de Brunswick, essaya de marcher sur Paris et rencontra l'armée française en Lorraine. Les généraux François Christophe Kellermann et Charles François Dumouriez, à la tête de l'armée renforcée par la garde nationale, réussirent à arrêter l'avancée prussienne près du village de Valmy, situé à l'est de Paris, en Champagne-Ardenne.
Les premiers mois des guerres de la Révolution — plus tard appelée guerre de la Première Coalition —, furent décisifs pour la survie du mouvement révolutionnaire : après la prise des Tuileries, le 10 août 1792, tout le travail constitutionnel effectué depuis 1789 avait été rendu caduc du fait de la déchéance du roi. Il fallait alors élaborer un nouveau système de gouvernement pour la France. Le nouveau gouvernement français était face à une potentielle crise de légitimité : il devait se montrer capable de contenir les élans insurrectionnels des sans-culottes parisiens, capable d'organiser la défense du pays, et en même temps initier un nouveau travail constitutionnel afin de perpétuer le processus révolutionnaire par la formation de nouvelles institutions servant à exprimer le principe de souveraineté nationale proclamé depuis 1789. La victoire à Valmy devint, pour ces raisons, une victoire psychologique décisive pour la Révolution et ses partisans[3]. L'issue de la bataille est considérée comme « miraculeuse » et est présentée comme une « défaite décisive » de l'armée prussienne[4]. Après la bataille, la nouvelle de la victoire engendre, à Paris, un mouvement de joie sans précédent et pousse les députés de l'Assemblée nationale à y voir un signe annonciateur de temps nouveaux : la représentation nationale se sent alors suffisamment revigorée pour proclamer l'abolition de la monarchie en France dès le lendemain de la bataille, le 21 septembre. Dans la foulée, le 22 septembre est prononcé l’avènement de la Première République, l'Assemblée se renomme alors la Convention nationale, avec pour but d'écrire la constitution de la Première République française. Valmy permet donc à la Révolution de se maintenir, démontrant que la nation en armes était désormais capable de se défendre seule, sans son roi. Cette victoire, militairement modeste, témoigne de la capacité des premières institutions révolutionnaires à assurer la survie de la nation comme substance politique. Pour cette raison, la victoire de Valmy est considérée comme l'une des batailles les plus décisives de l'Histoire de France[1],[5],[6].
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