Cabildo ouvert

Le Cabildo ouvert du 22 mai 1810, prémices de la révolution de Mai, d'après un tableau de Pedro Subercaseaux.

Dans les villes de l’ancien empire colonial espagnol, le cabildo ouvert (en esp. cabildo abierto) était une modalité extraordinaire de réunion des citoyens, mise en œuvre en cas de motif impérieux ― cas d'urgence, communication royale, ou désastre. D'ordinaire, les villes coloniales étaient administrées par un cabildo colonial, institution de niveau municipal, dont seuls faisaient partie des fonctionnaires désignés par les autorités coloniales ; cependant, dans des situations d'exception, le cabildo était habilité à convoquer un cabildo ouvert, auquel étaient admis à prendre part un certain nombre de citoyens ordinaires.

Dans le processus d'émancipation des territoires hispanoaméricains, les cabildos ouverts jouèrent un rôle révolutionnaire décisif, s'érigeant en effet en organes de participation populaire à même de destituer les autorités coloniales et d'établir des gouvernements autonomes.

À l'époque contemporaine, certains pays d’Amérique latine appellent cabildos abiertos les assemblées populaires convoquées par les autorités municipales à l'effet de traiter et de décider des affaires d'importance publique locale.

Plus généralement encore, le terme s'est introduit dans le langage moderne pour désigner la tenue de réunions populaires ouvertes dans le but de prendre quelque décision[1].

  1. On citera en particulier le cabildo ouvert du Justicialisme convoqué, dans le cadre de la campagne électorale, par le syndicat argentin CGT et tenu le 22 août 1951 à Buenos Aires en présence de Juan et Eva Perón et d’environ un million de personnes.

Cabildo ouvert

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