Camillo Berneri

Camillo Berneri
Camillo Berneri (sans date)
Biographie
Naissance
Décès
(à 39 ans)
Barcelone (Espagne)
Nom de naissance
Camillo Berneri
Nationalité
Activités
Conjoint
Giovanna Caleffi (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
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Idéologie
Arme
Conflits

Camillo Berneri, né le en Italie à Lodi et mort dans la nuit du 5 au 6 mai 1937 à Barcelone en Espagne probablement assassiné par des staliniens du PSUC[1],[2],[3], est un philosophe, écrivain et militant communiste libertaire[4] italien.

Militant des Jeunesses socialistes, il devient anarchiste pendant la Première Guerre mondiale.

Professeur de philosophie dans un lycée, il est contraint à l'exil après la victoire de Mussolini.

En juillet 1936, après le coup d'État du général Franco en Espagne, il forme avec Carlo Rosselli et Mario Angeloni une colonne combattante, la section italienne de la Colonne Ascaso. Il jouit alors d'un grand prestige dans le mouvement libertaire international et d'une autorité certaine dans celui d'Espagne.

Durant les journées sanglantes de Barcelone, le 5 mai 1937, avec Francesco Barbieri, il est arrêté par la police aux ordres des communistes et retrouvé mort le lendemain, assassiné[5] par la « police politique soviétique »[6],[7]. Pour l'historien français, Michel Dreyfus, spécialiste de l’histoire du mouvement ouvrier, « [...] les communistes staliniens [...] assassineront très probablement l'anarchiste Camillio Berneri et en tout cas applaudiront à son assassinat »[8].

L'idée selon laquelle, pour Berneri, la guerre d'Espagne ne pouvait être gagnée qu'en menant à son terme la révolution sociale et sa dénonciation du caractère contre-révolutionnaire du stalinisme, pourrait expliquer son mystérieux assassinat[9].

  1. Christiane Passevant, Le suspect de l’hôtel Falcon. Itinéraire d’un révolutionnaire espagnol, Divergences, 2 juin 2011, texte intégral.
  2. Berneri, Camillo (Lodi 1897-Barcelone 1937), L'Europe de demain, dictionnaire biographique, notice.
  3. Charles Jacquier, Le chemin de la vérité. André Prudhommeaux, l’incendie du Reichstag et la défense de Marinus Van der Lubbe, Agone, n°47, 2012, note 51.
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  5. (ca) « Camillo Berneri », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62..
  6. La Grande Encyclopédie Larousse en ligne : notice biographique.
  7. Maurizio Serra, Une génération perdue. Les poètes-guerriers dans l'Europe des années 1930, Le Seuil, 2015, page 133.
  8. Michel Dreyfus, Luigi Campolonghi, une vie d'exil (1876-1944), Centre d'études et de documentation sur l'émigration italienne, Institut culturel italien, Maison des sciences de l'homme, Éditions du CEDEI, Institut culturel italien, 1989, page 51.
  9. (es) Juan Manuel Roca et Iván Darío Álvarez Escobar, Diccionario anarquista de emergencia, Bogota, Norma Editorial, 2008,, 276 p. (ISBN 978-958-45-0772-3, lire en ligne), p. 171.

Camillo Berneri

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