Pays | |
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État | |
Aire protégée | |
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Ville proche | |
Superficie |
137,43 km2[1] |
Catégorie UICN |
V |
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WDPA | |
Création | |
Patrimonialité | |
Visiteurs par an |
45 539 |
Administration | |
Site web |
Chaco Canyon est un ensemble de près de 3 600 sites archéologiques[2],[3] appartenant à la culture anasazi, situé au sud-ouest des États-Unis dans l'État du Nouveau-Mexique. Il connut son apogée du IXe au XIIIe siècle et fut un carrefour commercial et une place religieuse importante. Il devint monument national américain en 1907 puis National Historical Park. Aujourd'hui, Chaco Canyon est classé au patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO. Il représente le plus important site archéologique précolombien au nord du Mexique.
Les Chacoans (les habitants de Chaco Canyon) ont extrait des blocs de grès et ont transporté du bois[4] sur d'importantes distances afin d'aménager quinze complexes de bâtiments qui restèrent les plus imposants d'Amérique du Nord jusqu'au XIXe siècle[5],[6][7],[8] Les études en archéoastronomie effectuées sur le site, notamment sur le pétroglyphe de la Fajada Butte (en), ont permis de mieux saisir le degré de connaissances des Anasazis. De nombreuses constructions sont en effet alignées en fonction des cycles solaire et lunaire[9], ce qui dénote un certain degré d'avancement de cette civilisation pour les observations astronomiques et l'architecture[10].
Les spécialistes pensent qu'un changement climatique ayant provoqué une sécheresse en 1130 qui dura cinquante ans a provoqué l'émigration des Chacoans et l'abandon de la vallée[11].
Situés dans la région aride et inhospitalière des Four Corners, les sites de Chaco Canyon sont fragilisés par l'érosion et par la fréquentation touristique. Les autorités du parc ont ainsi préféré interdire l'accès de la Fajada Butte (en) au public pour protéger les pétroglyphes. Les actuelles tribus hopis et pueblos considèrent la vallée comme un territoire sacré et perpétuent oralement les récits de leurs ancêtres[12].
Alors que « de nouvelles découvertes révèlent l'importance du paysage dans la compréhension de la société chacoenne » (la télédétection par le lidar a récemment révélé des centaines de routes jusqu'alors inconnues entre les sites de Pueblos[13]), une partie des vestiges archéologiques de la région est menacée avant même d'avoir été exploré. C'est notamment le cas des vestiges des réseaux routiers, des grandes maisons et des kivas (datant d'il y a jusqu'à mille ans avant nos jours) qui sont centrées sur le canyon de Chaco, au milieu du bassin de San Juan. Ce bassin est en train de devenir l'un des bassins pétroliers et gaziers les plus productifs du pays[14]. L'archéologie entre en conflit avec l'extension des infrastructures de forage et de transport de gaz de schiste après qu'un juge fédéral a rendu en 2018 une décision pouvant encourager la vente de concessions pétrolières et gazières dans cette région. Environ quatre mille puits sont attendus par le Bureau of Land Management (BLM)[14].
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