Charles Ier | ||
Charles Ier par Antoine van Dyck vers 1630. | ||
Titre | ||
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Roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande | ||
– (23 ans, 10 mois et 3 jours) |
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Couronnement | en l'abbaye de Westminster (Angleterre) en l'abbaye d'Holyrood (Écosse) |
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Prédécesseur | Jacques Ier et VI | |
Successeur | Conseil d'État (de facto) Charles II (de jure) |
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Biographie | ||
Dynastie | Maison Stuart | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Palais de Dunfermline Royaume d'Écosse |
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Date de décès | (à 48 ans) | |
Lieu de décès | Palais de Whitehall, Londres Royaume d'Angleterre |
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Nature du décès | Exécution par décapitation | |
Sépulture | Chapelle Saint-Georges | |
Père | Jacques Ier | |
Mère | Anne de Danemark | |
Conjoint | Henriette-Marie de France | |
Enfants | Charles II Marie-Henriette, princesse royale Jacques II Élisabeth Stuart Anne Stuart Henry, duc de Gloucester Henriette Stuart |
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Religion | Anglicanisme | |
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Monarques d'Angleterre Monarques d'Écosse |
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Charles Ier, né le à Dunfermline et mort le à Londres, est roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1625 à son exécution en 1649.
Petit-fils de la reine Marie Stuart et fils du roi Jacques Stuart, il succède à ce dernier à sa mort, le . Dès le début de son règne, Charles Ier affronta le Parlement d'Angleterre pour accroître ses revenus, alors que ce dernier cherchait à limiter les prérogatives royales, que le roi considérait être de droit divin. Ses interférences dans les affaires religieuses des Églises d'Angleterre et d'Écosse, et ses hausses d’impôts sans l'accord du Parlement furent très mal acceptées par certains prédicateurs protestants, qui le considéraient comme un monarque absolu et un tyran.
Son refus de soutenir durablement les forces protestantes durant la guerre de Trente Ans[1], associé à son mariage avec une princesse catholique, Henriette-Marie de France, soulevèrent également des interrogations quant à sa religion. Charles Ier s'allia par ailleurs à des figures ecclésiastiques controversées, comme Richard Montagu et William Laud, qu'il nomma archevêque de Cantorbéry. Tout cela fit que de nombreux sujets, dont les puritains, considérèrent que l'Église d'Angleterre se rapprochait trop de l'Église catholique. Enfin, ses tentatives pour imposer des réformes religieuses en Écosse furent la cause des guerres des évêques, qui renforcèrent la position des parlements anglais et écossais, et précipitèrent sa chute.
Les dernières années de Charles Ier furent marquées par les guerres des Trois Royaumes et par la première révolution anglaise, au cours de laquelle il affronta les forces parlementaires. Ses troupes furent défaites lors de la première guerre civile (1642 – 1645) ; le Parlement escomptait alors qu'il accepterait ses demandes de monarchie parlementaire. Mais, il refusa de négocier et forgea une alliance avec l'Écosse, avant de s'enfuir sur l'île de Wight. Cela déclencha une deuxième guerre civile (1648 – 1649), et Charles Ier fut de nouveau battu, puis arrêté en 1649, jugé et exécuté pour haute trahison. La monarchie fut alors abolie et une « République », appelée Commonwealth d'Angleterre fut instaurée, avec Oliver Cromwell à sa tête. En 1660, la monarchie fut restaurée et le fils aîné de Charles Ier monta sur le trône, sous le nom de Charles II.