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Denis Piramus, ou Denys Pyramus ou même Pyram, est un écrivain anglo-normand du XIIe siècle.
Dans La vie seint Edmund le Rei, il affirme avoir passé une bonne partie de sa vie en pécheur et que, lorsqu’il fréquentait la cour, il a passé son temps à versifier des sirventès, des chansons, des rimes, des vers et des messages entre amants. Affirmant qu’il a accompli ceci sous l’emprise du diable, il déclare désormais y renoncer pour se repentir et consacrer son temps à des activités plus dignes d’intérêt.
Il s’identifie ainsi dans le prologue de son poème :
« Jeo ai nun Denis Piramus
Les jurs jolis de ma joenesce
S’en vunt, si trei jeo a veilesce »
On lui a longtemps attribué le roman courtois en vers de Partonopeus de Blois, mais cette attribution n'est plus retenue[1] ; il est à noter que Piramus cite ce texte, ainsi que les lais de Marie de France, pour souligner qu'ils sont appréciés mais manquent de véracité :
« Cil ki Partonope trova
E ki les vers fist e rima
Forment se pena de bien dire [...]
Si dist bien de cele matire
Cume de fable e de menceunge
La matire ressemble sunge [...]
Si est il tenu pur bon mestre
E les vers en sunt mult amez [...]
E Dame Marie altresi
Ki en rime fist e basti
E compassa les vers de lais
Ke ne sunt pas de tut verai
E si en est el mult loée
E la rime par tut amée »