Dernier maximum glaciaire

Les calottes glaciaires continentales sont en gris. Les températures de surface des océans les plus basses sont en bleu, aux hautes latitudes ; en jaune, celles des océans tropicaux, inférieures de 2°C à 3°C par rapport à l'époque actuelle[1]

Le dernier maximum glaciaire (DMG) est la période au cours de laquelle le froid a atteint son ampleur maximale, à la fin de la dernière période glaciaire. Il est marqué par une extension extrême des calottes de glace et par un niveau des mers minimal[2]. Le pic de froid est daté d'environ 21 000 ans avant le présent, à la fin du Pléistocène supérieur[3]. Le climat était plus froid de 3 à 6° en moyenne par rapport à l'époque actuelle, et les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère étaient plus faibles[1],[4].

Pendant le dernier maximum glaciaire des calottes de glace continentales recouvraient, dans l'hémisphère nord, la partie nord des continents : la calotte groenlandaise ; la calotte laurentide, qui recouvrait une partie importante de l'Amérique du Nord, et dont l'épaisseur maximale était de 4 km ; et la calotte fennoscandienne, qui recouvrait le nord de l'Eurasie, et dont l'épaisseur pouvait atteindre 3 km. La banquise, ou glace de mer, a également accru son étendue[2].

Le niveau des mers s'est abaissé en raison de la grande quantité d'eau retenue dans les glaces ; il était inférieur de 125 mètres au niveau actuel. Par conséquent, il y avait plus de terres émergées qu'aujourd'hui. La géographie de certaines régions était de ce fait très différente de ce qu'elle est à l'époque actuelle, notamment celle de l'Indonésie[2].

Les niveaux de poussière de l'atmosphère étaient jusqu'à 20 à 25 fois plus élevés qu'aujourd'hui (mesure fondée sur les carottes de glace)[5].

Le climat était partout plus sec lors du dernier maximum glaciaire, ce qui a entrainé la réduction du couvert végétal.

L'entrée dans le dernier maximum glaciaire peut s'expliquer par des phénomènes de rétroaction positive à la suite du refroidissement du climat qui a commencé il y a 115 000 ans, avec le début de la dernière période glaciaire[2]. La sortie du dernier maximum glaciaire est liée à des paramètres orbitaux qui provoquent des variations du climat terrestre, appelées cycles de Milankovitch. Le pic de froid a été suivi par le Tardiglaciaire.

Dans l'archéologie de l'Europe paléolithique, le dernier maximum glaciaire est contemporain des cultures solutréenne, badegoulienne sur la façade atlantique, épigravettienne dans l’aire méditerranéenne[6].

Le DMG, appelé en Grande-Bretagne le Dimlington Stadial, est daté par Nick Ashton entre 31 000 et 16 000 ans AP[7],[8].

  1. a et b « Qu’apprend-on de la variabilité du climat à l’échelle glaciaire-interglaciaire ? », sur ressources.uved.fr (consulté le )
  2. a b c et d « Le Dernier Maximum Glaciaire - Amaëlle Landais », sur www.canal-u.tv (consulté le )
  3. « Datation du dernier maximum glaciaire — Site des ressources d'ACCES pour enseigner la Science de la Vie et de la Terre », sur acces.ens-lyon.fr (consulté le )
  4. « Modélisation des climats anciens - Centre National de Recherches Météorologiques », sur www.umr-cnrm.fr (consulté le )
  5. Cowen, Robert C. "Dust Plays a Huge Role in Climate Change" Christian Science Monitor 3 April 2008 (« Dust plays huge role in climate change », Christian Science Monitor,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )), and Claquin et al., "Radiative Forcing of Climate by Ice-Age Atmospheric Dust", Climate Dynamics (2003) 20: 193–202. (www.rem.sfu.ca/COPElab/Claquinetal2003_CD_glacialdustRF.pdf)
  6. « L’occupation de l’Europe par les chasseurs du Paléolithique supérieur: une question de climat », sur mappemonde-archive.mgm.fr (consulté le )
  7. Nick Ashton, Early Humans, William Collins, (ISBN 978-0-00-815035-8), p. 241
  8. "Radiocarbon dates from the site at Dimlington led Rose (1985) to designate this area as the UK type site for the Late Devensian Chronozone or 'Dimlington' Stadial." Boston, Clare M. (2007) An examination of the Geochemical properties of late devensian glacigenic sediments in Eastern England, Durham theses', Durham E-Theses Online: etheses.dur.ac.uk/2609

Dernier maximum glaciaire

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