Et in Arcadia ego (« Je suis aussi en Arcadie ») est une locution latine qui constitue le titre de plusieurs œuvres picturales, dont celles du Guerchin, de Nicolas Poussin, de Sébastien Bourdon, de Fragonard, de Joshua Reynolds ou d'Aubrey Beardsley. Des poèmes, des dédicaces, des romans utilisent également cette expression en guise de titre ou de sous-titre, dans une thématique du paradis perdu qui se retrouve chez Herder, Schiller, Novalis, Goethe ou Eichendorff, jusqu'à se mêler parfois à l'esthétique du Grand Tour.
L'ambiguïté de cet aphorisme, qui ne comporte pas de verbe et ne précise pas l'identité de son sujet, a suscité de nombreuses hypothèses aussi bien chez les philosophes que chez les critiques littéraires et les historiens de l'art, de Félibien à Diderot, de Walter Pater à Nabokov, de Panofsky à Vieillard-Baron.