La folie est une notion extrêmement polysémique. Elle désigne le plus souvent des comportements jugés et qualifiés d'anormaux. Selon le contexte, les époques et les milieux, la folie peut désigner la perte de la raison[1] ou du sens commun, le contraire de la sagesse, la violation de normes sociales, une posture marginale, déviante ou anticonformiste, une impulsion soudaine, une forme d'idiotie, une passion, une lubie, une obsession, une dépense financière immodérée[2].
La folie peut être passagère ou chronique, latente ou foudroyante, héréditaire ou provoquée. Elle peut être l'expression d'une démesure comme « la folie des grandeurs », ou un simple penchant, comme « la folie douce ». Elle peut être « guerrière » ou qualifier un sentiment aussi fort que l'« amour fou ». Elle peut aussi bien faire référence à une souffrance extrême qu'à un état spirituel particulier, provenir d'une situation d'exclusion ou être vécue collectivement.
Que ce soit par le biais des contes, des récits mythologiques et historiques, de la peinture ou de certaines expressions du langage courant, la folie n'a eu de cesse que de questionner notre humanité à travers les âges. La folie n'épargne personne : rois (Louis II de Bavière, Charles VI), philosophes (Friedrich Nietzsche), militaires, écrivains (Antonin Artaud), peintres (Vincent van Gogh) et illustres inconnus de toutes les époques ont contribué, parfois volontairement, à rendre la folie toujours plus difficile à appréhender par la raison.
Le terme « folie » n'est plus employé à des fins diagnostiques en psychiatrie. On lui préfère les formulations « troubles psychiques ou troubles mentaux » avec par exemple, la psychose, la schizophrénie, le trouble bipolaire, la paranoïa, la catatonie, etc. qui sont l'objet d'étude de la psychopathologie et donnent lieu à différents classements (liste des troubles mentaux).