Forteresse de Luxembourg | |||
La forteresse de Luxembourg, avant sa démolition en 1867. | |||
Lieu | Luxembourg-ville | ||
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Fait partie de | Forteresses de la Confédération germanique | ||
Type d’ouvrage | Forteresse | ||
Construction | Xe à XIXe siècle | ||
Rénovation | Nombreuses, dont une majeure au XVIIe siècle | ||
Architecte | Rénovation par Vauban | ||
Utilisation | Forteresse ceinturant la ville de Luxembourg | ||
Démolition | 1867-1883 | ||
Utilisation actuelle | Quartier Ville-Haute | ||
Ouvert au public | oui | ||
Appartient à | Propriétaire actuel : Ville de Luxembourg | ||
Contrôlé par | Saint-Empire romain germanique (jusqu'en 1795) Empire français (1795-1813) Confédération germanique (1815-1866) |
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Garnison | Armée prussienne | ||
Effectifs | 4 000 à 6 000 hommes | ||
Événements | Siège de Luxembourg (1684), Siège de Luxembourg (1794-1795) | ||
Protection | Patrimoine mondial de l'Unesco (1994) | ||
Année d’inscription | |||
Critères | (iv) (d) | ||
Coordonnées | 49° 37′ nord, 6° 08′ est | ||
Géolocalisation sur la carte : canton de Luxembourg
Géolocalisation sur la carte : Luxembourg
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Ville de Luxembourg : vieux quartiers et fortifications *
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La vieille ville de Luxembourg et les casemates. | |
Pays | Luxembourg |
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Numéro d’identification |
699 |
Année d’inscription | (18e session) |
Type | Culturel |
Critères | (iv) |
Superficie | 30 ha |
Région | Europe et Amérique du Nord ** |
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La forteresse de Luxembourg fait référence aux anciennes fortifications de la ville de Luxembourg, la capitale du grand-duché de Luxembourg, qui furent pour la plupart démantelées en 1867. La forteresse était d'une grande importance stratégique pour le contrôle de la rive gauche du Rhin, la région historique des Pays-Bas et la zone frontalière entre la France et l'Allemagne.
Les fortifications ont été construites progressivement sur neuf siècles, à partir de l'époque suivant la fondation de la ville au Xe siècle jusqu'en 1867. À la fin de la Renaissance, le Luxembourg était déjà l'une des forteresses les plus puissantes d'Europe, mais c'est lors des périodes de grandes constructions aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle que sa redoutable réputation se forge. En raison de sa position stratégique, elle est impliquée dans les conflits européens des grandes puissances telles que les guerres d'Italie, la guerre des Réunions ou les guerres de la Révolution française, et a subi des changements de propriétaires, des sièges et des modifications majeures. Chaque nouvel occupant — les Bourguignons, les Français, les Habsbourgs autrichiens et espagnols et les Prussiens — a apporté ses propres améliorations et ajouts.
Le Luxembourg était fier de l'épithète historique flatteuse de « Gibraltar du Nord » en raison de son invincibilité présumée[1],[2]. En 1443, elle n'avait été prise par surprise que par Philippe le Bon. En 1795, la ville, qui s'attend à une défaite imminente, craint pour les pillages et massacres à venir et de fait, se rend après un siège de sept mois de la part des Français. La capitulation du Luxembourg a permis à la France de prendre le contrôle des parties méridionales des Pays-Bas et de les annexer à son territoire.
La grande importance de la ville pour la frontière entre le Second Empire et la Confédération germanique conduisit à la crise luxembourgeoise de 1866, qui aboutit presque à une guerre entre la France et le royaume de Prusse sur la possession de la principale forteresse occidentale de la Confédération. Le traité de Londres de 1867 ordonne la démolition de la forteresse luxembourgeoise et à la neutralité perpétuelle du Luxembourg, signalant la fin de l'utilisation de la ville comme site militaire. Depuis lors, les restes des fortifications sont devenus une attraction touristique majeure pour la ville. En 1994, la forteresse demeure et les vieux quartiers de la ville sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.