Hector Berlioz

Hector Berlioz
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Hector Berlioz en 1863, d’après Pierre Petit.

Naissance
La Côte-Saint-André, Isère (France)
Décès
Paris 9e (France)
Activité principale Compositeur
Style Musique romantique
Activités annexes Chef d'orchestre,
Critique musical,
écrivain
Lieux d'activité Paris, Londres, Baden-Baden, Berlin, Brunswick, Dresde, Gotha, Hambourg, Hanovre, Leipzig, Weimar, Vienne, Budapest, Prague, Wrocław, Saint-Pétersbourg, Moscou
Années d'activité 1824-1867
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Jean-François Lesueur,
Antoine Reicha
Ascendants Louis Berlioz,
Joséphine Marmion
Conjoint Harriet Smithson,
Marie Recio
Descendants Louis Berlioz
Récompenses Prix de Rome (1830)
Distinctions honorifiques Officier de la Légion d'honneur,
Ordre de l'Aigle rouge de Prusse,
Ordre de la Maison ernestine et
Ordre du Faucon blanc de Saxe,
Croix des Guelfes de Hanovre,
Ordre de Hohenzollern
Signature de Hector Berlioz
Signature d'Hector Berlioz

Œuvres principales

Hector Berlioz (/bɛʁ.ljoz/ en français[1], /'bɛr.ʎo/ en arpitan[2]) est un compositeur, chef d'orchestre, critique musical et écrivain français, né le à La Côte-Saint-André (Isère) et mort le à Paris.

Reprenant, immédiatement après Beethoven, la forme symphonique créée par Haydn, Berlioz la renouvelle en profondeur par le biais de la symphonie à programme (Symphonie fantastique), de la symphonie concertante (Harold en Italie) et en créant la « symphonie dramatique » (Roméo et Juliette).

L'échec de Benvenuto Cellini lui ferme les portes de l'Opéra de Paris, en 1838. En conséquence, l'opéra-comique Béatrice et Bénédict est créé à Baden-Baden en 1862, et son chef-d'œuvre lyrique, Les Troyens, ne connaît qu'une création partielle à l'Opéra-Comique, en 1863. Berlioz invente les genres du « monodrame lyrique », avec Lélio ou le Retour à la vie, de la « légende dramatique », avec La Damnation de Faust, et de la « trilogie sacrée », avec L'Enfance du Christ, œuvres conçues pour le concert, entre l'opéra et l'oratorio.

Faisant souvent appel à des effectifs considérables dans sa musique symphonique (Symphonie funèbre et triomphale), religieuse (Requiem, Te Deum) et chorale (L'Impériale et Vox populi pour double chœur, Sara la baigneuse pour triple chœur), Berlioz organise d'importants concerts publics et crée le concept de festival. Enfin, avec La Captive et le cycle des Nuits d'été, il crée le genre de la mélodie avec orchestre, qui se développe aussi bien en France — où s'illustrent notamment Duparc, Chausson, Ravel et André Jolivet — qu'à l'étranger, avec les cycles de Wagner, Wolf, Mahler, Berg, Schönberg, Richard Strauss et Benjamin Britten.

Toujours en difficultés financières, le compositeur entreprend de présenter lui-même sa musique au cours de vastes tournées de concerts en Allemagne, en Europe centrale et jusqu'en Russie, où sa musique est bien accueillie. Avec son ami Franz Liszt, Berlioz est à l'origine des grands mouvements nationalistes musicaux de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle, russes (du Groupe des Cinq jusqu'à Stravinsky et Prokofiev), tchèques (de Dvořák à Janáček) et hongrois (jusqu'à Bartók et Kodály).

Reconnu de son vivant comme un maître de l'orchestration et un chef d'orchestre novateur, Berlioz publie, en 1844, son Traité d'instrumentation et d'orchestration, qui inspire de nombreux compositeurs et demeure un modèle pour les ouvrages traitant du même sujet au XXe siècle, tels ceux de Rimski-Korsakov et de Charles Koechlin.

Éminent représentant du romantisme européen, Berlioz se considérait lui-même comme un compositeur classique[3], prenant comme modèles Gluck, Beethoven et Weber. Sa musique a longtemps fait l'objet de controverses ou de malentendus, principalement en France. C'est en partie pour les dissiper que Berlioz entreprend la rédaction de ses Mémoires, en 1849, et rassemble certains de ses articles et nouvelles, dans des ouvrages aux titres volontiers humoristiques (Les Soirées de l'orchestre, Les Grotesques de la musique, À travers chants).

Il faut pourtant attendre les célébrations du centenaire de sa mort (1969) et du bicentenaire de sa naissance (2003) pour que la valeur artistique et l'importance de son œuvre, ainsi que son rôle déterminant dans l'histoire de la musique, soient enfin reconnus, surtout dans son pays natal, et que l'intégralité de ses partitions majeures soit enregistrée.

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, 1994, p. 103.
  2. Noms en -z et -x sur le site de l'Office géographie arpitan (OARP) et « Berlioz ne rime pas avec myxomatose », La Voix des Allobroges, 12 octobre 2010.
  3. « Je suis un classique. Un romantique ? Je ne sais pas ce que cela signifie. Étant classique, je vis souvent avec les dieux, quelquefois avec les brigands et les démons. Jamais avec les singes. […] Par classique, j'entends un art jeune, vigoureux et sincère, réfléchi, passionné, aimant les belles formes, parfaitement libre ; tout ce qui a été fait de grand, de hardi : Gluck, Beethoven, Shakespeare. » H. Berlioz, Correspondance générale, no 169, tome VIII, Paris, Flammarion, p. 653–654.

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