L’hypertrichose est le symptôme d'un dérèglement lié à des mutations génétiques (pouvant devenir héréditaire) qui se manifeste, chez l'homme ou la femme, par une pilosité envahissante sur une partie du corps ou sa totalité. Le terme est issu du grec hyper : « avec excès », et thrix, trikhos : « poils ». Il a pour synonymes polytrichie, polytrichose et trichauxis.
L’hypertrichose diffère de l'hirsutisme, qui est l'apparition chez la femme d'une pilosité de type masculin liée à des dérèglements hormonaux et non génétiques (hormis dans le cas du syndrome de Cushing, héréditaire et génétique, qui, en affectant les glandes surrénaliennes, entraînent une pilosité à certains endroits du corps pour les femmes et les hommes. Mais, il est ici question d'un hirsutisme « génétique » dans le cadre d'un hirsutisme pour les femmes, car leur étant exclusif)[1].
Cette maladie a été étudiée en médecine sous le nom de syndrome d'hypertrichose acromégaloïde, qui met en relation d'autres signes cliniques affectant le faciès de la personne atteinte, dont le tableau général est un visage aux traits grossiers anormalement velu.
Dès la naissance, l'hypertrichose est modérée à sévère, et se majore progressivement pendant les deux premières décennies. L'épaississement des mains et des traits apparaît dans l'enfance. La viabilité du sujet est normale. Divers traitements hormonaux peuvent atténuer sa manifestation.
Les cas recensés sont peu nombreux (de l'ordre d'une vingtaine) mais très spectaculaires, la personne ayant la face entièrement recouverte de poils. Ces apparitions, dans le passé, ont peut-être donné naissance aux mythes de l'Homme sauvage et/ou du loup-garou.
Les personnes souffrant d'hypertrichose ont été parfois exhibées dans des spectacles de foire ou de cirque avec des noms tels que l'« homme-chien » ou la « femme à barbe ».