Illyriens | |
Les tribus illyriennes vers le IIIe siècle av. J.-C. | |
Période | Antiquité |
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Ethnie | Ardiéens, Autariates, Dalmates, Dardaniens[1], Labéates, Pénestes, Taulantiens |
Langue(s) | Langues indo-européennes |
Religion | Polythéisme |
Villes principales | Scutari (Scodra) |
Région d'origine | Illyrie |
Région actuelle | Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Kosovo, Monténégro, Slovénie, Serbie |
Rois/monarques | Bardylis, Glaucias, Agron Teuta, Genthios |
Frontière | Mer Adriatique |
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Les Illyriens sont un ensemble de tribus parlant des langues indo-européennes établies durant l'Antiquité sur les côtes nord et est de l'Adriatique. Les tribus illyriennes, dont principalement les Dalmates, les Taulantiens et les Autariates, parmi une cinquantaine recensées, ne se sont jamais identifiées collectivement comme des « Illyriens », et il est peu probable qu'elles aient utilisé une nomenclature collective. La connaissance de l'histoire des Illyriens est rendue difficile par l'absence de textes écrits en langue illyrienne, toutes les sources antiques étant issues de la littérature gréco-romaine.
Dans les études archéologiques, historiques et linguistiques contemporaines, la définition d'Illyrien dépasse les théories pan-illyriennes qui identifient comme Illyriens les populations du nord des Balkans. Depuis les années 1960 l'étude des populations illyriennes, bien mieux définies, se fonde sur l'onomastique et l'anthropologie matérielle à mesure que de nouvelles inscriptions ont été trouvées et des sites fouillés. Il existe deux principales zones onomastiques illyriennes : la méridionale au contact du monde grec et la dalmate-pannonienne, avec le pays des Dardaniens comme région de chevauchement entre les deux. Une troisième zone, au nord-ouest, est généralement identifiée comme faisant partie de l'Illyrie dans la littérature ancienne, davantage liée à la langue vénète qu'à la langue illyrienne.
De nos jours, les limites du pays illyrien varient en fonction des rivalités nationalistes qui caractérisent les Balkans, selon qu'il faille souligner la présence ou l'absence d'influence grecque. La continuité entre les populations illyriennes des Balkans occidentaux dans l'Antiquité et les Albanais actuels joue un rôle important dans le nationalisme albanais du XIXe siècle à nos jours.