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Le néologisme interconvictionnel — et le substantif interconvictionnalité qui en découle — (dont l’usage ne date guère plus d’une vingtaine d’années[1]), est utilisé pour qualifier les dialogues, les pratiques et les institutions ayant pour objet spécifique d’organiser la rencontre entre des personnes de convictions différentes, se réclamant de traditions religieuses (juives, chrétiennes, musulmanes, bouddhiques, etc.) ou philosophiques (humanisme, agnosticisme, athéisme, etc.)[2]. L'interconvictionnel ne doit donc pas être confondu avec l'interreligieux ni avec l'interconfessionnel.
↑L’expression « dialogue interconvictionnel » a été créée lors du premier séminaire « Une âme pour l’Europe » organisé, au sein d’un large programme, par la Commission européenne. à l’initiative de Jacques Delors. Le terme interconvictionnel a dès lors été progressivement adopté par les instances européennes. En Belgique, le modèle du ‘dialogue interconvictionnel’ a d’abord été utilisé sous l’appellation collaboration pluraliste. Au début des années 1980, l'examen de questions éthiques (comme l’avortement) a donné lieu à une franche collaboration entre des associations à caractère religieux et non confessionnelles, estimant « qu’un tel sujet ne peut être abordé qu’en tenant compte des différences de sensibilité et d’approche de chacun » (cf. « Pour une approche pluraliste de l’avortement », Bruxelles 1984, manifeste publié en commun par plusieurs groupes de laïques et de chrétiens). Par la suite, un tel usage s’est trouvé peu à peu popularisé avec la reconnaissance par l’autorité publique d’une composante « laïque » de la société belge, qui s’est organisée socialement et juridiquement (Laïcité organisée). Depuis 1969, le Centre d’action laïque (CAL) est pour la Belgique francophone l’organisme fédérateur de nombreuses associations de laïcité en Belgique.