Kara-Khitans

Kara-Khitans ou Grand Liao
(mn) Хар Хятан
(zh) 西辽

1124[1]1218

Description de cette image, également commentée ci-après
Le territoire des Kara-Khitans vers 1160
Description de cette image, également commentée ci-après
Le territoire des Kara-Khitans en 1200
Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Balasagun
Langue(s) Khitan [2], Chinois médiéval (administrative) [3],[4], Persan[2], Ouïghour ancien[2]
Religion Bouddhisme[3]
Nestorianisme[3]

Superficie
Superficie  
• 1130 est.1,000,000 km2[1]
• 1210 est.1,500,000 km2[5]
Histoire et événements
1124 Yelü Dashi se proclame Roi
1125 Chute de la dynastie Liao
1132 Yelü Dashi se proclame à la fois Empereur et Gurkhan (l'équivalent de Khagan)
1134 Yelü Dashi s'empare de la ville de Balasagun et en fait sa capitale
1211 Kuchlug usurpe le pouvoir
1218 Kuchlug est capturé et exécuté par les Mongols
1220 Disparition du Khanat, dont les territoires sont annexés par l'Empire mongol
Empereur
1124-1143 Yelü Dashi
1144–1150 Xiao Tabuyan (régente)
1150–1164 Yelü Yilie
1164–1178 Yelü Pusuwan (régente)
1178–1211 Yelü Zhilugu
1211-1218 Kütchlüg

Entités précédentes :

  • Dynastie Liao
  • Qarakhanides
  • Royaume ouïghour de Qocho
  • Sogdiane
  • Empire seldjoukide

Entités suivantes :

  • Empire Mongol

Les Kara-Khitans ou Qara Khitaï (chinois simplifié : 哈剌契丹 ; chinois traditionnel : 喀喇契丹 ; pinyin : Kālā Qìdān ou chinois : 黑契丹 ; pinyin : Hēi Qìdān ; litt. « Khitans noirs »)[6], aussi connus sous le nom de Liao de l'Ouest (mongol : Хар Хятад, Khar Khyatad , chinois traditionnel : 西遼 ; pinyin : Xī Liáo), et dont le nom officiel est Grand Liao (chinois traditionnel : 大遼 ; pinyin : Dà Liáo)[7],[8], est un empire d'Asie centrale dirigé par le clan Yelü du peuple khitan[9]. Etant né des conséquences de la chute de la dynastie Liao, un autre empire dirigée par les Khitan, le Khanat des Kara-Khitans est un régime très largement sinisé, en particulier parmi les élites dirigeantes composées de réfugiés ayant survécu à la chute des Liao[9],[10],[11].

Ce Khanat est fondée par Yelü Dashi, aussi connu sous le nom d'empereur Dezong, qui prend la tête d'un groupe de Khitans fuyant le territoire de la dynastie Liao, au moment ou celle-ci est en train d’être conquise par les Jürchens de la dynastie Jin. Traversant la Mandchourie avant d'arriver en Asie centrale, Dashi fonde une nouvelle dynastie, qui se veut la prolongation de la défunte dynastie Liao.

En 1211, Kütchlüg, un chef Naïman, renverse le dernier empereur des Kara-Khitans et usurpe le pouvoir. Les sources traditionnelles chinoises, persanes et arabes considèrent cette usurpation comme étant la date de la fin de la dynastie[12], même si l'empire lui-même ne disparait qu'avec la conquête mongole de 1218. Par la suite, une petite partie de la population Khitane dirigée par Buraq Hajib s'installe dans la province persane de Kirman, se convertie à l'islam et y établi la dynastie Qutlugh-Khanid[13].

Les territoires des Kara-Khitans s'étend sur certaines parties de la Chine, du Kazakhstan, du Kirghizstan, de la Mongolie, du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan actuels. A un moment ou l'autre de leur histoire, la dynastie des Khwarezmchahs, les Karlouks, le royaume ouïghour de Qocho, les Kankalis et les Qarakhanides ont été des États vassaux des Liao de l'Ouest.

Les sources historiographiques chinoises et musulmanes, telles que l'Histoire des Liao, ou Liao shi (chinois traditionnel : 遼史 ; chinois simplifié : 辽史 ; pinyin : liáo shǐ), considèrent que les Kara-Khitans sont une dynastie chinoise légitime, même si la portion du territoire chinois sous leur contrôle est minime[14],[15].

  1. a et b Rein Taagepera, « Expansion and Contraction Patterns of Large Polities: Context for Russia », International Studies Quarterly, vol. 41, no 3,‎ , p. 497 (DOI 10.1111/0020-8833.00053, JSTOR 2600793, lire en ligne)
  2. a b et c Biran 2005, p. 94.
  3. a b et c Grousset 1991, p. 165.
  4. Pozzi, Janhunen et Weiers 2006, p. 114.
  5. Peter Turchin, Jonathan M. Adams et Thomas D. Hall, « East-West Orientation of Historical Empires », Journal of World-Systems Research, vol. 12, no 2,‎ , p. 222 (ISSN 1076-156X, lire en ligne, consulté le )
  6. Harold Lamb, Genghis Khan: Emperor of All Men, International Collectors Library, , p. 53
  7. Morgan et Stewart 2017, p. 57.
  8. (zh-CN) zh:中国历史大辞典:辽夏金元史,‎ (lire en ligne), p. 131
  9. a et b Martin Sicker, The Islamic World in Ascendancy: From the Arab Conquests to the Siege of Vienna, Bloomsbury Academic, (ISBN 9780275968922, lire en ligne), p. 57
  10. René Grousset, L’Empire des steppes : Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Payot, (lire en ligne), p. 166
  11. Linda Komaroff, Beyond the Legacy of Genghis Khan, Brill, (ISBN 9789047418573, lire en ligne), p. 77
  12. Biran 2005, p. 2.
  13. Tjong Ding Yih, « Qarakhitay (Hsi Liao) Cash Coins Inscribed KANGGUO »
  14. Michal Biran, « The Qara Khitai », Oxford Research Encyclopedia of Asian History,‎ (ISBN 978-0-19-027772-7, DOI 10.1093/acrefore/9780190277727.013.59, lire en ligne) :

    « The Qara Khitai or Western Liao 西遼 dynasty (1124–1218) is the only dynasty that did not rule any part of China proper but is still considered a Chinese dynasty by both Chinese and Muslim historiography. »

  15. Biran 2005, "Though firmly located in Central Asia, the Qara Khitai or Western Liao is considered by the Liao Shi to be a legitimate Chinese dynasty, whose basic annals follow that of the proper Liao", p. 93.

Kara-Khitans

Dodaje.pl - Ogłoszenia lokalne