Kara | |
Centre-ville de Kara | |
Administration | |
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Pays | Togo |
Région | Kara |
Maire | Barnabé Regent |
Indicatif téléphonique international | +(228) |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Démographie | |
Gentilé | Karanais, Karanaise(s) |
Population | 109 287 hab. (estimation 2020) |
Géographie | |
Coordonnées | 9° 33′ nord, 1° 11′ est |
Altitude | Min. 300 m Max. 650 m |
Localisation | |
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Kara est une ville située dans le nord du Togo, à environ 423 km au nord de Lomé, la capitale du pays. Elle est le chef-lieu de la région de la Kara et se trouve au carrefour de deux routes commerciales importantes : la route nord-sud reliant Ouagadougou à Lomé, et la route est-ouest reliant Bassar à Djougou et Parakou au Bénin[1].
La ville est traversée par la rivière Kara, qui constitue sa principale source d'eau. Elle est située à une altitude d'environ 400 mètres, au pied de la chaîne de montagnes de l'Atacora[2].
Kara a connu un développement significatif à partir des années 1970, en grande partie grâce à l'influence de l'ancien chef d'État togolais, Gnassingbé Eyadéma, originaire du village voisin de Pya. La ville s'est développée autour du village initialement connu sous le nom de Lama-Kara[3],[4].
La population de Kara était de 94 878 habitants selon le recensement de 2010. La ville est principalement habitée par le groupe ethnique Kabiyè, bien que d'autres groupes soient également présents.
L'économie de Kara repose principalement sur l'agriculture de subsistance, avec des cultures telles que le maïs, le manioc, les ignames, le sorgho, le mil et l'arachide. Le coton est également cultivé en tant que culture de rente. La ville dispose de plusieurs hôtels, dont l'Hôtel Kara, l'Hôtel de l'Union et l'Hôtel de la Concorde, qui contribuent au secteur tertiaire[5],[6],[7].
Kara est desservie par plusieurs lignes de bus internationales reliant Lomé, Ouagadougou et Niamey. L'aéroport international de Niamtougou, situé à 40 kilomètres au nord de Kara, est en cours de développement pour améliorer les liaisons aériennes[8],[9].
La ville abrite l'Université de Kara, créée en 2004, qui contribue à l'éducation et à la formation de la jeunesse togolaise.
Chaque année en juillet, Kara accueille un tournoi traditionnel de lutte, première étape du rite d'initiation masculine Kabiyè vers l'âge adulte. Ces tournois sont organisés par quartier, village et canton, et le chef de l'État assiste traditionnellement aux finales[10].
Parmi les édifices architecturaux notables de la ville figurent la salle des congrès et la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Kara est une ville multiculturelle et multilingue. Outre le français, langue officielle du Togo, le kabiyè est la langue principale. Il est également courant d'entendre le tem, le zarma, le haoussa, le yoruba et l'igbo, notamment dans le grand marché de la ville.
La ville compte principalement des lieux de culte chrétiens, notamment des églises catholiques, évangéliques presbytériennes et baptistes. De nombreux habitants étant musulmans, il existe également plusieurs mosquées.
Kara est également connue pour être la ville natale de Gnassingbé Eyadéma, président du Togo de 1967 jusqu'à son décès en 2005.