Lignages de Bruxelles

Lignages de Bruxelles
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Lignées Sleeus, Sweerts, Serhuyghs, Steenweeghs, Coudenbergh, Serroelofs, et Roodenbeke
Période 1306[1]-1794[2]
Pays ou province d’origine alt Duché de Brabant
Allégeance alt Ville de Bruxelles
alt Duché de Brabant
Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons
 Pays-Bas espagnols

Pays-Bas autrichiens Pays-Bas autrichiens

Charges Premiers-Bourgmestres, sept échevins, doyen de la Gilde Drapière, Trésoriers de la ville.
Fonctions militaires Chefs des milices et de la cavalerie urbaine, capitaines des gardes bourgeoises, gardiens des portes et des remparts, Superintendants des Serments.

Les sept Lignages de Bruxelles (néerlandais : Zeven geslachten van Brussel, anglais : Seven Noble Houses of Brussels, latin : Septem nobiles familiae Bruxellarum), qui avaient nom Sleeus, Sweerts, Serhuyghs, Steenweeghs, Coudenbergh, Serroelofs et Roodenbeke, ont formé depuis le Moyen Âge une aristocratie ayant le monopole, jusqu'en 1421, au sein de l'administration urbaine, des fonctions dirigeantes civiles, militaires et économiques. Cette institution a existé jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Toutefois, à partir de la révolution urbaine de 1421, les représentants des corporations formées en Nations ont également exercé des charges correspondantes. Cependant, les charges d'échevins et de capitaines des milices urbaines furent toujours exclusivement réservées aux membres des Lignages.

La longue durée de la suprématie, rarement menacée, des Lignages de Bruxelles était fondée sur une communauté d'intérêt qu'ils partageaient avec la dynastie ducale de Brabant[3] tant des Maisons successives de Louvain, de Bourgogne que de Habsbourg.

  1. Date à laquelle Jean II, duc de Brabant, promettait de rétablir les privilèges des lignages
  2. La dernière session du lignage Serroelofs pris place le 15 juin 1794 : Henry-Charles van Parys, Les registres du lignage Serroelofs. Admissions et résolutions, texte établi par Monique Marchal-Verdoodt, Bruxelles, 2002, p. 188 : "Dernière séance : 15 juin 1794".
  3. Arlette Smolar-Maynart, « Ducs de Brabant et Lignages bruxellois. De la stabilité d'une alliance d'affinité soutenue par l'intérêt », Les Lignages de Bruxelles, Bruxelles, nos 139-140,‎ , p. 199 : « La suprématie rarement menacée des milieux lignagers bruxellois, assise sur une communauté d'intérêts avec une dynastie ducale d'une continuité remarquable, encouragée par les moyens financiers dont disposait le patriciat pour satisfaire aux besoins d'argent des ducs, forgea la suprématie de la ville dans le duché. Elle explique l'analyse de la situation à laquelle se livrèrent les envoyés de Philippe le Hardi, à la fin du XIVe siècle. Après quelques années de négociations en vue d'assurer au duc de Bourgogne ou à un membre de sa famille, la succession de la duchesse Jeanne, les envoyés d'abord tiraillés entre les opinions divergentes et sans doute très partiales des secrétaires de la duchesse, dont l'un soutenait Bruxelles et l'autre était favorable à l'ancienne première ville, Louvain, finirent par recommander au duc de se concilier les bonnes grâces du Magistrat de Bruxelles. Cette ville, disaient-ils, était plus puissante que les autres ; sa faveur suffirait à emporter une décision au bénéfice du duc de Bourgogne, les autres villes n'ayant que peu de poids ».

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