Président Centre PEN chinois indépendant (d) | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
刘晓波 (Liú Xiǎobō) |
Nationalité | |
Formation |
Université de Jilin (baccalauréat universitaire) (- Université normale de Pékin (maîtrise ès arts) (- Université normale de Pékin (doctorat) (- Université de Pékin École secondaire rattachée à l’université normale du Nord-Est (en) |
Activités | |
Conjoint |
Liu Xia (de à ) |
A travaillé pour | |
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Directeurs de thèse | |
Condamné pour |
Incitation à la subversion du pouvoir d'État (en) () |
Condamnations |
Emprisonnement (en), Mort civile |
Lieu de détention |
Prison de Jinzhou (d) (- |
Distinctions |
Prix Nobel de la paix () Liste détaillée Human Rights Press Award (d) () Fondation de France Prize for press freedom defender () Prix Homo Homini () Prix PEN Barbara Goldsmith pour la liberté d'écrire (en) () Prix Nobel de la paix () Prix Hermann-Kesten () Médaille Giuseppe-Motta (en) () Distinction One Humanity (d) () |
Liu Xiaobo (chinois simplifié : 刘晓波 ; chinois traditionnel : 劉曉波 ; pinyin : ; Wade : Liu² Hsiao³po¹ ; cantonais Yale : Lau⁴ Hiu²bo¹), né le à Changchun et mort le à Shenyang, est un écrivain, professeur d'université et militant des droits de l'homme de l'ère des réformes de la Chine.
Lors des manifestations de la place Tian'anmen les 3 et , il assure une médiation entre les étudiants et l’armée, demandant aux premiers de quitter la place et aux seconds de ne pas attaquer. Il est ensuite emprisonné une première fois de 1989 à 1991.
Président du Centre chinois indépendant (PEN) de 2003 à 2007, il est placé en détention le , en réponse à sa participation à la Charte 08, un manifeste critiquant le régime autoritaire chinois. Il est formellement arrêté le sous le chef de suspicion d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’État[1],[2] » selon la China Review News. Après plus d'un an de détention, la Police armée du peuple l'accuse officiellement le et transmet son dossier aux procureurs[3]. Le , Liu Xiaobo est condamné à onze ans de prison pour subversion, ce qui provoque de nombreuses réactions internationales[4].
Le , le prix Nobel de la paix lui est attribué pour ses « efforts durables et non violents en faveur des droits de l’homme en Chine[5]. » Il est le premier citoyen chinois à se voir attribuer un prix Nobel alors qu'il réside en Chine[6]. Liu Xiaobo est la troisième personne à gagner un prix Nobel alors qu'il est en détention après Carl von Ossietzky (1935) et Aung San Suu Kyi (1991)[7], la deuxième personne (la première étant Ossietzky) à se voir refuser d'envoyer un représentant recevoir le prix en son nom et le dernier prix Nobel de la paix en prison[8].
Le , on annonce qu'il a bénéficié d'une mesure de libération conditionnelle pour raison médicale et qu'il a été transféré dans un établissement de l'Université médicale de Chine pour y être traité du cancer du foie, en phase terminale, par une équipe de spécialistes. La Fondation Dui Hua précise qu'il n'est pas libre et continue de purger sa peine dans un lieu autre que la prison elle-même. Human Rights Watch demande que Liu Xiaobo puisse choisir librement son centre médical pour recevoir un traitement adéquat.
Il meurt le des suites de sa maladie[9]. Il est le deuxième lauréat du prix Nobel de la paix à mourir privé de liberté après le journaliste Carl von Ossietzky, alors qu'il était détenu par les nazis[10].