Titres
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(10 ans, 4 mois et 15 jours)
Prédécesseur | Louise de Lorraine-Vaudémont |
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Successeur | Marie de Médicis |
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(27 ans, 3 mois et 29 jours)
Prédécesseur | Jeanne d'Albret |
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Successeur | Marie de Médicis |
Titulature |
Fille de France Reine de France Reine de Navarre Duchesse de Vendôme Duchesse d'Albret Duchesse de Lauragais |
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Dynastie | Maison de Valois-Angoulême |
Nom de naissance | Marguerite de France |
Surnom | « Margot » |
Naissance |
Saint-Germain-en-Laye (France) |
Décès |
(à 61 ans) Paris (France) |
Sépulture | Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis |
Père | Henri II |
Mère | Catherine de Médicis |
Conjoint | Henri IV |
Enfants | Aucun |
Résidence | Palais du Louvre, hôtel de Sens, hôtel de la Reine |
Religion | Catholicisme |
Signature
Marguerite de France ou Marguerite de Valois, surnommée la reine Margot à partir du XIXe siècle, est une princesse de la branche de Valois-Angoulême (maison de Valois) de la dynastie capétienne, née le à Saint-Germain-en-Laye et morte le à Paris. Elle était fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis et la sœur des rois François II, Charles IX et Henri III. Par son mariage avec le roi Henri de Navarre, elle devient reine de Navarre en 1572, puis reine de France en 1589 lorsque son époux accède au trône de France sous le nom de Henri IV. Sur la demande de ce dernier, le pape déclare la nullité de son mariage en 1599.
Son mariage, qui devait célébrer la réconciliation des catholiques et des protestants en 1572, fut terni par le massacre de la Saint-Barthélemy six jours après et la reprise des troubles religieux qui suivirent. Elle-même participa à la fronde des princes pendant la conjuration des Malcontents ; ce qui lui valut la rancœur de son frère le roi Henri III. Dans le conflit qui opposa ce dernier aux Malcontents, elle prit parti pour François d'Alençon, leur frère cadet.
En tant qu'épouse du roi de Navarre, elle essaya de jouer un rôle pacificateur entre son mari et la Couronne de France. Ballottée entre la cour de France et la cour de Navarre, elle s'efforça de mener une vie conjugale heureuse, mais la stérilité de son couple et les tensions politiques propres aux guerres de religion eurent raison de son mariage. Malmenée par un frère ombrageux, rejetée par un mari volage et opportuniste, elle choisit en 1585 la voie de l'opposition. Elle prit le parti de la Ligue et fut contrainte de vivre en Auvergne dans un exil qui dura vingt ans.
Femme de lettres reconnue, esprit éclairé, mécène généreuse, elle joua un rôle important dans la vie culturelle de la cour, en particulier après son démariage et son retour d'exil en 1605. Elle fut un vecteur de la pensée néoplatonicienne qui prône notamment la suprématie de l'amour platonique sur l'amour physique. Au XIXe siècle, son existence a donné naissance au mythe de la « Reine Margot », d'après le surnom popularisé par Alexandre Dumas dans son roman du même nom.