Mexica est, en nahuatl, le pluriel du mot mexicatl ; il se prononçait [mɛ.ʃi.ka], c'est-à-dire « mèchica », et était utilisé par les Mésoaméricains pour désigner les habitants de Mexico-Tenochtitlan et de Mexico-Tlatelolco (parfois distingués par les expressions nahuatl mexica tenochca et mexica tlatelolca).
Il a été le plus souvent remplacé, en particulier dans l'historiographie francophone et anglophone, par le terme Aztèques (azteca en nahuatl, signifiant « ceux d'Aztlan ») qui, à l'origine, servait à désigner notamment (mais pas uniquement) les ancêtres des fondateurs de ces altepeme (cités) avant leur migration depuis l'île très probablement mythique d'Aztlan. Cet usage a été popularisé à partir du XVIIe siècle par des érudits comme Francisco Javier Clavijero, et surtout par les publications de Vue des cordillères et monumens des peuples indigènes de l'Amérique[1] d'Alexander von Humboldt en 1810 et de The History of the Conquest of Mexico[2] de William H. Prescott en 1844[3].
Cependant, cet usage étant considéré comme abusif par de nombreux spécialistes contemporains, en particulier par les hispanophones, le mot nahuatl mexica a été réutilisé par certains mésoaméricanistes, à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, pour désigner tout ce qui se rapporte aux altepeme de Mexico-Tenochtitlan et Mexico-Tlatelolco. Au pluriel, il est souvent orthographié avec un « s » final, bien que le mot nahuatl mexica soit déjà une forme au pluriel.