L'ethnolinguistique néo-zélandaise distingue généralement dans le corpus oral maori deux types de récits : les récits relevant du mythe et du sacré et ceux relevant de la tradition, les premiers mettant en scène les atua (terme généralement traduit par « dieux »), les autres les tupuna (ancêtres). Cette césure n'est toutefois pas toujours aussi nette qu'il n'y paraît. Lorsqu'ils s'installèrent en Nouvelle-Zélande, les Māori apportèrent des différentes îles dont ils étaient originaires, un certain nombre de récits qu'ils adaptèrent à leur nouvel environnement et développèrent. Par ce biais, ceux-ci vont subir ce que nous pourrions appeler un processus de « mythologisation », processus lié à la souplesse que permet l'oralité[1].