Nihonga

Kanō Hōgai, 1888. Hibō kannon (Avalokitesvara - mère de miséricorde). 1888. 196 × 86,5 cm. Encre, couleurs et or sur soie. Université des arts de Tokyo[1]
Kawabata Gyokushō. Fin 19e. Feuille d'album. Encre et couleurs sur soie. 36,8 × 28,3 cm. New York, Metropolitan Museum of Art
Yokoyama Taikan. Muga[2]. 1897. Rouleau suspendu, couleurs sur soie, 142,8 × 85 cm. Musée national de Tokyo
Gyoshū Hayami, 1920. Mont Hiei. Couleurs sur soie. Musée national de Tokyo
Tomioka Tessai, 1923. Immortels taoïstes fêtant la Longévité. Rouleau suspendu, couleurs sur papier, H. 133 cm. Musée d'Art Adachi
Takeuchi Seihō, 1924. Chat tigré. Couleurs sur soie, 81,9 cm × 101,6 cm
Yokoyama Taikan, 1928. Aube printanière sur les sommets sacrés de Chichibu. Encre et couleurs sur soie.
Uemura Shōen, 1936. Prélude d'une danse . Couleurs sur soie, 91,7 cm x 55,6 cm

Le terme nihonga (日本画?), ou nihon-ga, signifie littéralement « peinture (ga) japonaise (nihon) ». C'est un mouvement artistique japonais qui apparait dans les années 1880, au cours de l'ère Meiji. Sous ce nom sont réunies des peintures apparues depuis la fin du XIXe siècle, réalisées selon les conventions, les techniques et les matériaux de la peinture japonaise « traditionnelle ». Leur apparition a été stimulée par les recherches du premier historien de l'art japonais, Okakura Kakuzō (Tenshin) (auteur de Le Livre du thé en 1906) et de peintres japonais, en collaboration avec Ernest Fenollosa, un universitaire américain, lui-même japonologue.

Ces peintures japonaises, depuis les années 1880, ont été réalisées conformément aux conventions, techniques et matériaux artistiques japonais traditionnels, mais avec quelques innovations, tout de même. Bien que reposant sur des traditions millénaires, le terme a été inventé pendant l'ère Meiji, afin de distinguer de telles œuvres des peintures de style occidental, ou yōga (画) qui étaient devenues à la mode, au Japon. Mais quelques emprunts à cette peinture étrangère ont bien été pensés, dès l'origine, par de jeunes intellectuels et artistes japonais, dans un dialogue constant avec un occidental passionné, Ernest Fenollosa.

  1. Reproduit en 1889, dans la revue Kokka, n°2 : Sophie Makariou et Nasser D. Khalili, 2018, p. 152
  2. Dans Muga Taikan veut signifier l'« état de l'Éveil » (satori) qui engendre un abandon total de soi-même. Isabelle Charrier, 1991, p. 96

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