Oppidum de Villeneuve-Saint-Germain | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Villeneuve-Saint-Germain |
Département | Aisne |
Coordonnées | 49° 23′ 29″ nord, 3° 21′ 32″ est |
Superficie | 100 ha |
La Tène D | Oppidum gaulois |
Epoque romaine | abandon |
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L'oppidum de Villeneuve-Saint-Germain est un oppidum gaulois de type méandre barré fondé par le peuple des Suessions. Il est situé dans une boucle de l'Aisne à trois kilomètres de la ville actuelle de Soissons, sur le territoire de la commune de Villeneuve-Saint-Germain (Aisne).
La surface enclose par le mur d'enceinte qui ferme le méandre est de 70 à 100 hectares, selon les fluctuations du cours de l'Aisne, dont au moins 30 sont occupés. Bien que l'on connaisse une occupation antérieure datée de La Tène A, il n'y a pas de continuité entre cette dernière et la fondation de l'oppidum à la Tène D2. L'oppidum est principalement occupé dans les second et troisième quarts du Ier siècle av. J.-C.[1], on le date plus précisément des années 80-70 avant notre ère jusqu'à son abandon dans les années 40, après la guerre des Gaules. Jean Debord, le principal archéologue à avoir fouillé les lieux, évoque tout d'abord une datation légèrement postérieure à la guerre des Gaules, approximativement de 50 à 17 av. J.C[2]. Selon lui, l'oppidum de Villeneuve-Saint-Germain succède au lendemain de la guerre des Gaules à l'oppidum de Pommiers. C'est un nouvel examen du matériel monétaire trouvé sur l'oppidum de Pommiers qui conduit à inverser les datations. L'oppidum de Pommiers succède à celui de Villeneuve, avant d'être lui-même remplacé par Augusta Suessionum[3].
La principale particularité de cet oppidum est une structure monumentale constituée de fossés couverts par une galerie et cuvelés, longs de plusieurs centaines de mètres et se croisant à angle droit. La fonction de cette structure, manifestement destinée à une utilisation publique, est inconnue. Un quartier artisanal semble s'être développé à proximité du point d'intersection des fossés[4].