L’orphisme est un courant religieux de la Grèce antique connu par un ensemble de textes et d'hymnes, ainsi que par quelques attestations archéologiques : outre Les Lamelles d'or[1], on en connaît certaines représentations ou descriptions au travers de gravures, tablettes ou autres vestiges retrouvés dans des tombes. Le mythe d'Orphée, d'origine pelasge-thrace, dont l'épisode le plus célèbre est la descente aux Enfers du héros à la recherche de son épouse Eurydice, donna naissance à une théologie initiatique. La doctrine orphique est une doctrine de salut marquée par une souillure originelle ; l'âme est condamnée à un cycle de réincarnations dont seule l'initiation pourra la faire sortir, pour la conduire vers une survie bienheureuse où l'humain rejoint le divin. On entrevoit cette eschatologie à travers une littérature poétique apocryphe hellénistique, voire néoplatonicienne, conservée sous le nom d'Orphée.
Il semble que l'on puisse faire remonter ses origines au moins à 560 av. J.-C. ; cependant l'orphisme se développe surtout à partir du Ve siècle avant notre ère[2]. Les dernières œuvres « orphiques » datent du Ve siècle de notre ère. Son nom provient d'Orphée, initiateur mythique[3]. Malgré sa célébrité, et toutes les théories que son caractère mystérieux a fait naître, la connaissance réelle de l'orphisme reste lacunaire et sa figure exacte sujette à caution. L'orphisme se présente comme un courant mystique tel que la pensée grecque en avait développé à partir du IVe siècle av. J.-C. L'orphisme est principalement tardo-hellénistique, voire néoplatonicien.