Papillomavirus humain

« Papillomavirus humain »
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Papillomavirus humain au microscope électronique.
Classification ICTV
Groupe Groupe I
Domaine Monodnaviria
Règne Shotokuvirae
Embranchement Cossaviricota
Classe Papovaviricetes
Ordre Zurhausenvirales
Famille Papillomaviridae

Sous-famille

Firstpapillomavirinae
ICTV, 2017

Genres de rang inférieur

  • Alphapapillomavirus[1],[2]
    • αPV 1 (HPV-32 et 42)
    • αPV 2 (HPV-3, 10, 28, 29, 77, 78, 94, 117, 125, 160)
    • αPV 3 (HPV-61, 62, 72, 81, 83, 84, 86, 87, 89, 102 et 114)
    • αPV 4 (HPV-2, 27 et 57)
    • αPV 5 (HPV-26, 51, 69 et 82)
    • αPV 6 (HPV-30, 53, 56 et 66)
    • αPV 7 (HPV-18, 39, 45, 59, 68, 70, 85 et 97)
    • αPV 8 (HPV-7, 40, 43 et 91)
    • αPV 9 (HPV-16, 31, 33, 35, 52, 58 et 67)
    • αPV 10 (HPV-6, 11, 13, 44 et 74)
    • αPV 11 (HPV-34 et 73)
    • αPV 13 (HPV-54)
    • αPV 14 (HPV-71, 90 et 106)
  • Betapapillomavirus
    • βPV 1 (HPV-5)
    • βPV 2 (HPV-9)
    • βPV 3 (HPV-49)
    • βPV 4 (HPV-cand92)
    • βPV 5 (HPV-cand96)
  • Gammapapillomavirus
    • γPV 1 (HPV-4)
    • γPV 2 (HPV-48)
    • γPV 3 (HPV-50)
    • γPV 4 (HPV-60)
    • γPV 5 (HPV-88)
  • Mupapillomavirus
    • μPV 1 (HPV-1)
    • μPV 2 (HPV-63)
  • Nupapillomavirus
    • νPV 1 (HPV-41)

La dénomination « papillomavirus humain » (PVH) ou virus du papillome humain (VPH, en anglais human papillomavirus, HPV) s'applique à différents virus à ADN de la famille des Papillomaviridae susceptibles d'infecter l'humain. On en connaît environ 200 génotypes différents ; certains se transmettent par contact cutané et infectent la peau, d'autres potentiellement plus dangereux sont sexuellement transmissibles.

Les manifestations cliniques de la contamination sexuelle les plus visibles sont les condylomes acuminés (dits également « verrues génitales », « végétations vénériennes » ou « crêtes de coq »), déjà décrits par Hippocrate. Elles sont principalement dues aux HPV 6 et 11[3]. Dans un premier temps, cette infection régresse spontanément dans 90 % des cas mais peut réapparaître par la suite tout au long de la vie d'une personne préalablement infectée[4]. Lorsque le virus est toujours présent deux ans après l'infection, pour certains génotypes (notamment les HPV 16, 18, 31, 33 et 35[5]), l'infection évolue en cancer du col de l'utérus dans 5 % des cas. Cette découverte a valu à Harald zur Hausen le Prix Nobel de physiologie ou médecine en 2008. L'infection par le papillomavirus humain peut aussi être un précurseur de la plupart des cancers anogénitaux[6], ainsi que des cancers de l'oropharynx et probablement de la cavité buccale et du larynx, contribuant à environ 600 000 cancers par an dans le monde et 250 000 décès prématurés[7],[8]. En France, plus de 6 000 nouveaux cas de cancers sont dus aux papillomavirus chaque année, chez des femmes dans 3/4 des cas (col de l’utérus, vulve, vagin, anus et sphère ORL) et chez les hommes pour 1/4 des cas (ORL, anus, pénis)[9].

Le préservatif est un mode de protection recommandé, mais n'est pas fiable à 100 %[10] ; la vaccination est de ce fait la prophylaxie recommandée par les autorités de santé. Si elle cible les souches les plus dangereuses pour l'humain, elle est inefficace sur les personnes déjà infectées. Le dépistage du cancer du col utérin, assorti d'un traitement en cas de présence de cellules précancéreuses ou cancéreuses, est un moyen efficace afin de diminuer le risque de mortalité une fois l'infection contractée. Cette dernière peut être récidivante tout au long de la vie de la personne infectée. Des frottis de dépistage réguliers sont indispensables en complément des vaccins avant 30 ans. Les tests HPV sont plus fiables et plus prédictifs après chez les femmes de plus de 30 ans [11].

En place depuis 2005, la vaccination préventive des adolescentes contre ce type de virus vise à réduire la prévalence de ce cancer. En France, la vaccination est recommandée entre 11 et 14 ans alors que l'OMS la recommande entre 9 et 13 ans[12], mais un rattrapage peut avoir lieu jusqu'à 19 ans[13]. Depuis 2019, l'OMS recommande d'élargir la vaccination aux jeunes hommes aux mêmes âges que les jeunes femmes, soit entre 11 et 14 ans avec un rattrapage jusqu'à 19 ans. En effet, près d'un homme sur trois serait porteur du virus[14].

Toutefois, en France, seuls 37 % des adolescents sont vaccinés contre le papillomavirus humain, dont moins de 10 % de garçons, un taux qui situe le pays au 37e rang parmi les 41 pays européens[15].

  1. (en) « Genus : Alphapapillomavirus / ICTV », sur ictv.global (consulté le ).
  2. https://ictv.global/ictv/proposals/2010.001a-kkkV.A.v2.Papillomaviridae.pdf
  3. « Le VPH, un virus très répandu: les condylomes, vous connaissez? », sur passeportsante.net. - Les VPH de type 6 et 11 causent des infections bénignes. Ils sont toutefois responsables de 90 % des cas de verrues génitales (condylomes). Ces verrues évoluent rarement en cancer. Mais elles peuvent causer la dysfonction sexuelle et même la dépression, en plus de perturber la vie de couple.
  4. Allodocteurs.fr - Papillomavirus : comment s'en protéger ? - 23/4/2018
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  6. (en) Harald zur Hausen, « Papillomaviruses and cancer: from basic studies to clinical application », Nature Reviews Cancer, vol. 2, no 5,‎ , p. 342–350 (ISSN 1474-175X et 1474-1768, DOI 10.1038/nrc798, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) David Forman, Catherine de Martel, Charles J. Lacey et Isabelle Soerjomataram, « Global Burden of Human Papillomavirus and Related Diseases », Vaccine, vol. 30,‎ , F12–F23 (DOI 10.1016/j.vaccine.2012.07.055, lire en ligne, consulté le )
  8. International Agency for Research on Cancer IARC. Monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans: biologic agents. Human papillomaviruses. Vol. 100B. Lyon, France: IARC; 2012.
  9. « Papillomavirus : la vaccination recommandée pour tous les garçons », sur Haute Autorité de Santé (consulté le )
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  11. HAS, « Dépistage du cancer du col de l’utérus : le test HPV-HR recommandé chez les femmes de plus de 30 ans », sur Haute autorité de la santé., (consulté le )
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  14. « Près un homme sur trois est porteur d'un papillomavirus humain », sur BFMTV,
  15. Florence Méréo, « Un patron brise les tabous du cancer », Le Parisien, no 24383,‎ (lire en ligne)

Papillomavirus humain

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