La philosophie de la danse est une branche de la philosophie qui explore les questions fondamentales concernant la nature, le sens et l'importance de la danse en tant qu'art et pratique humaine. Elle englobe une gamme d'approches philosophiques, allant de l'esthétique à l'éthique en passant par l'ontologie, la philosophie analytique et la phénoménologie, dans le but de comprendre les divers aspects de la danse et son impact sur la vie individuelle et collective[1].
Chez de nombreux philosophes depuis l'Antiquité (Platon, Lucien de Samosate), la danse est considérée comme un moyen d'expression humaine essentiel, employant mouvements, gestes et postures afin de communiquer des émotions, des histoires et des idées. Bien que les théoriciens des Beaux-arts (Emmanuel Kant, Georg Wilhelm Friedrich Hegel) aient minimisé son importance et l'aient classé au rang des arts mineurs, de plus en plus de philosophes à partir de la fin du XIXe siècle lui consacrent des réflexions au sein de leurs esthétiques, voire des traités complets (Friedrich Nietzsche[2], Henri Bergson[3], Paul Valéry[4], Frantz Fanon[5], ou plus récemment Jacques Rancière[6], Elsa Dorlin[7] et Erin Manning[8]).
La philosophie de la danse explore des questions telles que : Quel est le lien entre le mouvement corporel et la pensée ? Quelle est la relation entre la danse et d'autres formes d'art ? Quelles sont les valeurs esthétiques et éthiques impliquées dans la pratique et l'appréciation de la danse ?
Discipline interdisciplinaire, la philosophie de la danse attire l'attention sur des sujets variés, tels que la corporéité, la performance, la ritualisation, la politique du corps, l'écologie, les relations aux autres êtres humains, la justice sociale, etc. À travers l'examen de ces questions, la philosophie de la danse offre un éclairage unique sur la condition humaine et la signification de l'art dans notre vie quotidienne et culturelle.