Plage

Plage de Colombus Isle (Bahamas)[1].
Pêcheurs au lever du soleil sur la plage de Nusa Dua à Bali.
Plage de Cayar (Sénégal).

Sur le plan scientifique, une plage est une berge ou un rivage en pente douce ou très douce[2] correspondant à une étendue de sable, de gravier ou de galets qui se poursuit sous le niveau de l'eau (définition qui prend en compte les plages maritimes le long des mers et des océans, et les plages continentales le long des cours d'eau ou en bordures de plan d'eau).

Le sens commun définit la plage, dans une acception moins étendue depuis le XIXe siècle, comme une étendue de sable en bordure de mer ou d'océan, l'étendue d'un rivage marin, à la pente assez peu prononcée par rapport à l'horizontale, qui se poursuit longuement sous le niveau de l'eau[3]. Cette formation littorale constitue l'écotone océan-continent. Sous l'influence du tourisme balnéaire, la définition s'est en effet restreinte à une étendue dont on a fixé les limites, aménagée pour concentrer les baigneurs, comme l'atteste le panneau « La Plage » dans les stations balnéaires, qui indique uniquement les étendues de sable les plus aménagées pour les bains de mer, les loisirs et la restauration[4].

Cette morphologie de la berge ou du rivage par rapport au plan d'eau, à la rivière ou à la mer favorise l'échouage des embarcations ou des navires, comme l'atterrissement des corps et matériaux transportés par les flots ou poussés par les courants.

La géomorphologie définit une plage comme une « accumulation sur le bord de mer, sur la rive d'un cours d'eau, d'un lac ou plan d'eau quelconque, de géomatériaux d'une taille variable allant des sables fins aux blocs ». La plage ne se limite donc pas aux étendues de sable fin ; on trouve également des plages de galets et de blocs. On a tendance à restreindre la plage à l'estran, mais elle comprend aussi l'avant-plage (aussi appelée avant-côte et où l'on trouve les avant-dunes, appelées « dunes » par les vacanciers), qui fait partie de la zone infra-littorale. Les plages s'orientent perpendiculairement à la houle dominante.

Les plages de sable fin sont les plus appréciées des vacanciers. On peut distinguer les sables « blancs » d'origine organique (restes de squelettes et autres coquilles, calcaires ou siliceux) des sables « noirs » d'origine minérale ou volcanique. La distinction ne doit cependant pas se faire uniquement sur la couleur, des sables d'origine organique pouvant apparaître noirs s'ils sont chargés en matières organiques, et des sables d'origine minérale pouvant être clairs, selon le type de roche qui leur a donné naissance.

Castaway Cay, une plage aux Bahamas.
Plage de Niassam (Palmarin-Sénégal).

Les plages ont tendance à disparaître du fait de leur surexploitation (artificialisation du littoral, confection des bétons de ciment)[5].

  1. « Le sable sur les plages actuelles a été mis en place il y a 3 000-4 000 ans, explique David Menier, géologue marin au Laboratoire géosciences océan (LGO) à l’université Bretagne-Sud. Les grains de sable peuvent être issus d’une désintégration de granit plus ancienne, qui peut remonter à des millions d’années, ou être des fragments de coquilles plus récents. » Cf « La question pas si bête : d’où vient le sable ? », sur ouest-france.fr, .
  2. La pente est variable selon la taille de ses constituants minéraux.
  3. Ce sens concret a été préservé par le moyen français plage, issu de l'ancien français plaje attesté en 1298, adaptation de l'italien plaggia, signifiant « pente douce ». Ce dernier terme, nullement réservé à l'usage maritime ou fluvial, puisque l'italien actuel piagga peut désigner un coteau, ressort du monde gréco-romain, via le mot grec plagios, « oblique, en pente, pas tout à fait horizontal ». L'ancien mot grec plagos a été substantivé au pluriel neutre, puis pris comme féminin. Ce qui n'est pas en ligne droite ou à l'horizontale peut être pour les Anciens en un sens moral « tordu, fourbe, traître ». D'où les dérivés appartenant à la même famille : plagier, plagiat, plagiaire…
  4. Dominique Rouillard, Le site balnéaire, P. Mardaga, , p. 93
  5. « Nos plages à court de sable » [archive du ], sur future.arte.tv, .

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