Pont-Neuf (Toulouse)

Pont-Neuf
Le Pont-Neuf et la Garonne vus depuis le pont Saint-Michel.
Le Pont-Neuf et la Garonne vus depuis le pont Saint-Michel.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Commune Toulouse
Coordonnées géographiques 43° 35′ 58″ N, 1° 26′ 23″ E
Fonction
Franchit Garonne
Fonction Routière
Caractéristiques techniques
Type Pont en maçonnerie
Longueur 220 m
Largeur 20 m
Matériau(x) pierre, brique
Construction
Construction 1541-1632
Inauguration par Louis XIV le
Architecte(s) Essentiellement Jacques Lemercier, avec la participation plus précoce de Nicolas Bachelier, Louis Privat, Dominique Bachelier, Pierre II Souffron
Historique
Protection Logo monument historique Classé MH (1991)

Carte

Le Pont-Neuf est un pont de Toulouse sur la Garonne, il relie la place du Pont-Neuf à la rue de la République. Construit aux XVIe et XVIIe siècles il est, en dépit de son nom, le plus vieux pont de la ville franchissant la Garonne[N 1],[N 2]. Le Pont-Neuf constituait autrefois une entrée de la cité, symbolisée sur la rive gauche par un arc de triomphe (détruit en 1860) portant une statue équestre du roi Louis XIII.

Envisagée par les capitouls dès la fin du XVe siècle, la décision de construire un grand pont sur la Garonne à Toulouse fut poussée par le roi François Ier qui y voyait un intérêt stratégique face à l'Espagne alors menaçante de Charles Quint[N 3]. En 1541, François Ier autorisa à cet effet la levée d'un impôt spécial sur la région, des études furent menées dès 1542 et les travaux commencèrent l'année suivante.

Par l'ampleur du chantier et les techniques novatrices mises en oeuvre pour surmonter les difficultés de sa construction, qui dura près d'un siècle (mise en service en 1632, inauguration par le roi Louis XIV en 1659), le Pont-Neuf de Toulouse est considéré comme un chef-d'œuvre de la Renaissance et du début du XVIIe siècle[1]. Commencé au XVIe siècle par des hommes de l'art toulousains, il fut terminé par l'architecte parisien Jacques Lemercier. Avec le Pont Neuf de Paris et le pont Henri-IV de Châtellerault, le pont de Toulouse appartient à une nouvelle génération d’ouvrages novateurs débarrassés des habitations et boutiques qui encombraient le tablier des ponts médiévaux. De plus, Lemercier fit la synthèse entre des ponts de l'Antiquité romaine, pour l'emploi des becs superposés destinés à écarter le courant et pour les ouvertures sur les piles, et des ouvrages de la Renaissance italienne tels le pont Sisto de Rome pour ses oculus ou le pont Santa Trinita de Florence pour le surbaissement des arches permettant de modérer le dénivellement[2].


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  1. Collectif, direction Pascal Julien, « catalogue de l'exposition Toulouse Renaissance », Somogy éditions d'art, 2018.
  2. Georges Costa, « Jacques Le Mercier et la construction du Pont Neuf de Toulouse ». Mémoires de la SAMF, tome LXI (2000-2001). Lire en ligne

Pont-Neuf (Toulouse)

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