Rome est la ville qui devient un empire, marquant une période historique structurante du monde occidental.
Elle forge une unité et une période de paix relative (pax romana) comme jamais le monde méditerranéen (et européen) n'en avait connu, et n'en connaîtra plus avant bien des siècles. Dans de multiples domaines, elle influence profondément le bassin méditerranéen et une partie de l'Europe, et certains éléments de la culture latine ont acquis, au fil du temps, une postérité à l'échelle mondiale.
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La Première guerre punique ou Guerre de Sicile est la première de trois guerres qui opposent Rome et Carthage, deux puissances majeures en Méditerranée occidentale. L'adjectif punique vient du nom Poenici que les Romains donnent à leurs adversaires, assimilés aux Phéniciens (Phoenici). Ce conflit, engagé pour le contrôle de la Sicile et qui dure 23 ans de 264 av. J.-C. à 241 av. J.-C., est un des plus longs menés par Rome. Son déroulement est connu par les auteurs grecs et latins, principalement Polybe.
La guerre commence par un débarquement des Romains à Messine, qui soumettent ensuite la partie orientale de l'île, et construisent une flotte de guerre. Les premiers succès maritimes des Romains les incitent à débarquer près de Carthage pour forcer sa capitulation, expédition qui finit en désastre pour les Romains en 255 av. J.-C. La guerre s'éternise alors, les Carthaginois tiennent solidement la côte occidentale de Sicile, tandis que les Romains assiègent leurs positions et alternent succès et désastres en mer. En 241 av. J.-C., une ultime bataille navale aux îles Égates donne l'avantage à Rome, qui impose à Carthage épuisée l'abandon de la Sicile et un tribut élevé.
Rome devient une nouvelle puissance navale en Méditerranée, mais de l'avis des historiens, elle engendre un sentiment revanchard par ses empiètements sur les possessions carthaginoises de Sardaigne et de Corse.