Statut | Monarchie constitutionnelle |
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Capitale |
Tseleng (1552) Famleng (Avant 1825) Hiala (1825- Aujourd'hui) |
Langue(s) | Homala |
Religion |
Animisme, Protestantisme (depuis 1890) Catholique (depuis 1926) |
Monnaie | Cauris et Troc |
Gentilé | Todjom |
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1552 | Notchweghom |
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L'État de Bandjoun (en homalah : Gouong ha Djo), plus communément appelé Bandjoun (issu de l'expression coloniale Ba djo) est un ancien état d'Afrique centrale situé dans ce qui correspond aujourd'hui à l'actuelle région de l'Ouest du Cameroun. Il fut fondé au XVIe siècle par le prince Notchweghom alors exilé avec sa cour à la suite de son éviction de la succession royale de Leng. Sous le règne des héritiers de Notchwegom, le Bandjoun s'imposa comme une des puissances majeures du Grassland.
De sa fondation jusqu'au règne de Fotso II, le royaume s’engagea dans une politique impérialiste où nombre d'États voisins furent soumis et annexés.
Ce projet d'hégémonie sur la vallée du Noun s’interrompit subitement avec l'arrivée des Européens à la fin du xixe siècle. Radicalement opposé à la tentative de christianisation des Grassfields par les missionnaires protestants puis catholiques, le Bandjoun devint la cible principale des puissances colonisatrices.
À la mort du Foh Fotso II, un coup d’État soutenu par l'armée française chassa le successeur désigné Bopda et installa son demi-frère Kamga Joseph Manewa, baptisé et fidèle à l'Empire colonial, sur le trône. Suivant ce bouleversement politique, Bandjoun s’engagea aux côtés du régime d'Ahidjo et de la France contre les insurgés de l'UPC.
Au lendemain de la guerre du Cameroun, le pays désormais plus reconnu comme tel car rattaché au Cameroun nouvellement indépendant, connut une révolution sociale et une décadence au cours de laquelle le christianisme se développa au détriment des anciennes traditions entraînant une progressive disparition des savoirs ancestraux.