Statut | Province du royaume de France |
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Capitale | Saintes |
Langue(s) | Saintongeais, Français |
Religion | Catholicisme, protestantisme |
Population | - |
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Gentilé | Saintongeais |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Saintonge, anciennement écrit Xaintonge, est une province française dont les limites ont plusieurs fois varié avec le temps. Ses habitants sont les Saintongeais.
Ancien pays du peuple gaulois des Santons entre la Charente et la Garonne, puis partie de la province romaine d'Aquitaine avec Saintes comme capitale d'un vaste ensemble qui devint le diocèse de Saintes dont le territoire comprenait Cognac, Jarnac et Barbezieux. La Saintonge devient aussi un comté[1] placé selon les époques dans la mouvance des rois et ducs d'Aquitaine, des comtes d'Anjou puis des comtes de Poitiers, avant d'être de nouveau intégrée au duché d'Aquitaine pour plusieurs siècles.
En 1374, Charles V en détacha l'Aunis pour créer à La Rochelle un gouvernement particulier comprenant Rochefort, Marennes et quelque temps Benon.
Apparaissant comme une marche frontalière entre les domaines capétien et plantagenêt durant le bas Moyen Âge, elle est secouée par des luttes incessantes entre 1152 et 1451, ses seigneurs hésitant souvent entre l'attachement anglo-aquitain et le lien avec Paris. Tout montre que l'attachement anglo-aquitain y a été prédominant jusque vers le milieu du XIVe siècle. Néanmoins, les erreurs de conduite de Henry de Grosmont, comte de Derby (« chevauchée » de 1346) puis du Prince Noir contribuent progressivement à affaiblir le pouvoir anglo-aquitain, et la province passe définitivement sous le contrôle du roi de France en 1451 (prise de Montguyon)[2].
La Saintonge (anciennement écrite Xaintonge)[3] est aujourd'hui une région naturelle aux multiples aspects économiques et géographiques à cheval sur trois départements, la Charente-Maritime (excepté sa partie nord-ouest qui appartient à la province d'Aunis et du pays d'Aulnay, historiquement poitevin), un quart sud-ouest de la Charente comprenant les territoires au sud du Né telles les villes de Barbezieux, Baignes ou Chalais, ainsi que l'extrême-sud des Deux-Sèvres (Frontenay-Rohan-Rohan et jusqu'aux faubourgs sud de Niort). Dans le nord du département de la Gironde, le pays Gabay[4], de langue saintongeaise, dépendait quant à lui de la Guyenne.
Historiquement parlant, les limites de la Saintonge avec les provinces d'Angoumois, d'Aunis (à l'origine partie de Saintonge), de Guyenne et de Poitou, ont évolué au cours des siècles[5]. De la cité romaine des Santons au diocèse de Saintes, qui englobait Cognac, Jarnac et Barbezieux, au Moyen Âge, la limite avec l'Angoumois (initialement le diocèse d'Angoulême) a évolué, principalement de par les différents comtes d'Angoulême. Cognac est passé en Angoumois avant la naissance de François Ier, et Barbezieux est resté en Saintonge jusqu'à la Révolution avant d'être intégrée au département de la Charente, la séparant de fait du reste de la Saintonge. De même, au XVIIe siècle, les paroisses de Braud et d'Étauliers (pays Gabay) sont placées en Saintonge par Nicolas Sanson (Gouvernement général de Guienne et Gascogne, 1650) et Johannes Blaeu (carte du gouvernement de Guienne et Gascogne, 1662)[6], mais ce n'est plus le cas au siècle suivant, la limite entre les deux provinces passant alors au nord de Saint-Ciers La Lande[7] ou de Braux[8].