En raison du grand nombre d'œuvres conservées à Arles, tant dans les nécropoles que dans les lieux de culte du Moyen Âge, une approche historique est possible, retraçant l'évolution de ces cuves funéraires entre les Ier et VIe siècles[1]. Aujourd'hui encore, en dépit des pièces « empruntées »[2] ou cédées, la ville et le Musée départemental Arles antique possèdent la deuxième collection de sarcophages paléochrétiens, après celle des musées du Vatican[3].
↑En particulier, lors du séjour du roi Charles IX en novembre 1564, il y eut de véritables actes de vandalisme :
Le 16 novembre 1564, entrée solennelle du roi Charles IX dans la ville d'Arles. Son séjour fut marqué par de véritables actes de vandalisme : le roi permit aux ducs de Lorraine et de Savoye, dont il était accompagné, de faire emporter les marbres antiques qui leur plairaient ; lui-même choisit un certain nombre des plus beaux sarcophages ; on les embarqua sur le Rhône avec huit colonnes de porphyre tirées de l'église N. D. la Major, où elles entouraient les fonts-baptismaux; la barque qui les emportait sombra au Pont-Saint-Esprit. La Reine-mère fit aussi arracher « l'ornement de marbre » qui décorait l'entrée du presbytère à Saint-Honorat, « chose fort singulière, savoir deux têtes de Janus antiques et fort bien travaillées en marbre à deux faces chacune ; et il y avait deux bœufs devant chacune d'i-celles traînant la charrue et parfaitement bien faites. »
Source : Remusat, reprise dans Émile Fassin – Bulletin archéologique d’Arles, 1890 no 11, pages 167-170.
↑Paul-Albert Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l'an mil, page 386 :
... l'importante collection de sarcophages qui fait du musée d'Arles le deuxième au monde pour l'art chrétien, après le musée du Vatican (ex- musée du Latran).