Le Studio system était un moyen de production et de distribution de films très répandus à Hollywood depuis les années 1920 jusqu'au début des années 1950. Il repose sur : premièrement, la production de films (au sens de leur réalisation) dans ses propres locaux, employant du personnel créatif souvent sous contrat à long terme ; deuxièmement, le contrôle de la distribution par une intégration verticale comprenant la possession de réseaux de distribution et l'utilisation du block booking.
Une décision de 1948 de la cour suprême des États-Unis attaqua ce système en cherchant à séparer la production de la distribution, provoquant la fin du studio system. En 1954, le dernier lien opérationnel entre un grand studio et une chaîne de cinémas ayant été rompu, l'ère du studio system fut officiellement terminée. La période allant de l'introduction du son à la loi de la cour suprême et le début du déclin des studios est communément connue sous le nom de l'âge d'or hollywoodien.
Pendant cet âge d'or, huit compagnies appelées les « major studios »[1] formaient le studio system hollywoodien. Parmi ces huit compagnies, cinq étaient des conglomérats entièrement intégrés, alliant la propriété d'un studio de production, le secteur de la distribution et une chaîne de cinémas ainsi que des contrats avec des acteurs et du personnel de réalisation cinématographique. Ces cinq compagnies étaient : la Fox[2], Loews Cineplex[3], la Paramount Pictures, la RKO[4], et la Warner Bros. Deux compagnies, la Universal Pictures et la Columbia Pictures, étaient organisées de manière similaire mais ne possédaient que de petits réseaux de cinémas. La huitième compagnie de l'âge d'or, United Artists, possédait quelques cinémas et avait accès à deux installations de production appartenant aux membres de son groupe partenaire de contrôle, mais fonctionnait surtout comme distributeur de fonds, prêtant de l'argent aux producteurs indépendants et distribuant leurs films.