Thermes d'Antonin | ||
Ruines des thermes d'Antonin. | ||
Localisation | ||
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Pays | Tunisie | |
Lieu | Carthage | |
Type | Thermes romains Dimensions : Plus de 300 m sur 150 m |
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Protection | Patrimoine mondial (1979), classés avec Carthage[1] Monument historique classé et protégé en Tunisie (1901) |
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Coordonnées | 36° 51′ 16″ nord, 10° 20′ 06″ est | |
Histoire | ||
Époque | 145-162 | |
Géolocalisation sur la carte : Tunisie
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Les thermes d'Antonin, situés à Carthage (Tunisie), sont le plus vaste ensemble thermal romain construit sur le sol africain. Ils constituent aussi le seul bâtiment thermal de Carthage dont il subsiste quelques vestiges, en dépit de la prédation féroce qui a sévi sur le site archéologique et dépouillé le monument de ses matériaux.
Même si le bâtiment constitue l'ensemble thermal le plus important construit à Carthage, et le « plus grand édifice balnéaire du monde provincial, à l'image de la mégapole carthaginoise »[2], il n'était pas le seul. Cependant, aucune partie en élévation ne subsiste de la dizaine d'autres édifices du même type ayant pu exister[3] et dont la localisation est incertaine ou inconnue, en particulier les thermes dits de Gargilius, attestés par les textes mais non reconnus avec certitude sur le terrain.
Des installations d'origine ne subsistent plus qu'une grande partie du sous-sol et quelques vestiges du rez-de-chaussée, situés à proximité du rivage de Carthage[4]. En effet, le site a servi de carrière de pierres pendant des siècles afin d'édifier de nombreux monuments, tant à Tunis que dans de nombreuses villes du nord du bassin méditerranéen comme Pise, sa proximité du rivage ayant aggravé la prédation[5]. Abdelmajid Ennabli et Hédi Slim ont pu dire de l'édifice qu'il n'était plus qu'« un colosse abattu et dépouillé de presque tous ses éléments tant architecturaux qu'ornementaux »[4].
Les vestiges s'étendent sur une longueur supérieure à 300 mètres, le long du rivage. L'anastylose d'une colonne du frigidarium, réalisée par une mission archéologique tunisienne en 1985 dans le contexte de la campagne internationale menée par l'Unesco (1972-1992), permet de se faire une idée de la magnificence des lieux à l'apogée de la cité romaine[6] ; les voûtes disparues s'élevaient à une hauteur supérieure à 29 mètres, soit approximativement un immeuble d'une hauteur de huit étages[7].
Les ruines sont localisées au sud-est du site archéologique, à proximité immédiate du palais présidentiel de Carthage. Les fouilles effectuées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ainsi que la création d'un parc archéologique dédié au monument — abritant bien d'autres éléments dignes d'intérêt et révélateurs du très riche passé de cette ville « emblématique » (selon Sophie Bessis) — en font l'un des lieux incontournables du tourisme dans la ville.
Ils sont classés comme partie du site archéologique de Carthage sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le , le gouvernement tunisien propose le complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage dont ils font partie pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial[8].