En phonétique, on appelle voyelle un son du langage humain dont le mode de production est caractérisé par le libre passage de l'air dans les cavités situées au-dessus de la glotte, à savoir la cavité buccale et/ou les fosses nasales. Ces cavités servent de filtres dont la forme et la contribution relative à l'écoulement de l'air influent sur la qualité du son obtenu. L'essentiel des voyelles utilisées dans les langues sont « sonores », c'est-à-dire qu'elles sont prononcées avec une vibration des cordes vocales, le chuchotement utilise – par définition – des voyelles sourdes.
Les voyelles sont opposées aux consonnes, car ces dernières se caractérisent par une obstruction au passage de l'air. D'un point de vue perceptif, les voyelles se manifestent par des sons « clairs » tandis que les consonnes se caractérisent par des bruits tels qu'un chuintement, un sifflement, un roulement, un claquement, etc. Par ailleurs, la voyelle sert généralement de sommet à la syllabe tandis que les consonnes ne jouent généralement pas ce rôle. On notera cependant que certaines consonnes ne produisent pas de bruit caractéristiques d'une consonne et présentent une faible obstruction au passage de l'air : ce sont les spirantes centrales, appelées semi-voyelles (par exemple : [w] dans oui qui se rapproche de [y] dans hue). Certaines consonnes liquides telles que le [r] roulé ou le [l] peuvent servir de sommet d'une syllabe ; elles sont dites alors vocalisées.
L'alphabet du français compte six voyelles graphiques, à savoir : A, E, I, O, U et Y. Le système vocalique du français standard compte seize voyelles phonétiques : i, y, u, e, ø, o, ə, ɛ, ɛ̃, œ, œ̃, ɔ, ɔ̃, a, ɑ, ɑ̃[1],[2].