Leur culture était proche de celle des Aztèques, des Tépanèques, des Chalcas, des Xochimilcas et d'autres peuples mésoaméricains, cependant la famille régnante des Acolhuas descendait probablement des locuteurs otomis et non des locuteurs nahuatl. C'est le dirigeant (tlatoani) Techotlalatzin qui décréta que le nahuatl serait parlé à Texcoco.
On connaît mal les productions précoloniales, mais on dispose cependant d'un certain nombre de codex acolhuas qui datent du XVIe et du XVIIe siècles[3], avec souvent une influence occidentale, voire avec une recomposition de l'histoire et une transculturation[4],[5],[6], comme par le chroniqueur Alva Ixtlilxochitl[7],[8] ou le propriétaire terrien et chroniqueur d'origine métisse hispano-acolhua Juan Bautista Pomar[9]. Certains comportent des récits picturaux sous forme de cartographies[10],. Il en ressort également que les Acolhuas étaient notamment de très bons géomètres[11].
Les Acolhuas développent des tlaxilacalli, structures de peuplement à la fois spatiales, sociales et dynastiques[12].
Les Acolhuas subissent un massacre de la part des troupes de conquistadores d'Hernán Cortès, en 1521, à la suite de leur capture de prisonniers espagnols et de ressortissants d'autres groupes (Tainos, Tlaxcaltèques, Mayas, Zambos, etc.), qu'ils avaient tués en offrande à leur divinités, avec des actes d'anthropophagie[13].
↑Guy Stresser-Pean, « Le codex de Xicotepec. Découverte et interprétation d'un manuscrit pictographique aztèque inédit du XVIe siècle (information) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 140, no 1, , p. 215–224 (DOI10.3406/crai.1996.15576, lire en ligne, consulté le )
↑Patrick Lesbre, « Chant de Teanatzin : traditions préhispaniques acolhua et chroniques coloniales », Caravelle, vol. 76, no 1, , p. 213–222 (ISSN1147-6753, DOI10.3406/carav.2001.1299, lire en ligne, consulté le )
↑Eloise Quiñones Keber, « The Tlailotlaque in Acolhua pictorial histories : imitators or inventors ? », Journal de la Société des Américanistes, vol. 84, no 2, , p. 83–96 (ISSN0037-9174, DOI10.3406/jsa.1998.1718, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Alena Johnson, « Rewriting Native Imperial History in New Spain: The Texcocan Dynasty », Spanish and Portuguese ETDs, (résumé, lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Patrick Lesbre, « Oublis et censures de l'historiographie acolhua coloniale : Nezahualcoyotl », Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, no 72, , p. 11-30 (lire en ligne [PDF])
↑(en) Peter B. Villella, « The Last Acolhua: Alva Ixtlilxochitl and Elite Native Historiography in Early New Spain », Colonial Latin American Review, vol. 23, no 1, , p. 18–36 (ISSN1060-9164 et 1466-1802, DOI10.1080/10609164.2013.877249, lire en ligne [PDF], consulté le )
↑(en) María del Carmen Jorge, Clara Eugenia Garza-Hume et Ramiro Chávez, « A Mathematical Description of the Agricultural Fields of the Acolhua Codices Vergara and Santa María Asunción », Latin American Antiquity, vol. 32, no 4, , p. 835–849 (ISSN1045-6635 et 2325-5080, DOI10.1017/laq.2021.58, lire en ligne, consulté le )