1853–1868
Statut | Dictature militaire féodale |
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1854 | Convention de Kanagawa |
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1858 | Traité Harris |
1858 | Mort du shogun Iesada Tokugawa |
1864 | Bombardement de Shimonoseki |
1866 | Mort du shogun Iemochi Tokugawa |
1867 | Mort de l'empereur Kōmei |
janvier 1868 à mai 1869 | Guerre de Boshin |
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La fin du shogunat Tokugawa ou Bakumatsu (幕末 ) est la période de 1853 à 1868 durant laquelle le Japon mit fin à sa politique isolationniste, le sakoku, et modernisa le système féodal du shogunat pour donner naissance au gouvernement Meiji. Cette période marque ainsi la fin de l'époque d'Edo et précède l'ère Meiji. Les principales factions idéologiques et politiques en présence étaient d'une part, les tenants pro-impérialistes Ishin Shishi (nationalistes patriotes), et d'autre part les forces shogunales. Si ces deux groupes étaient les plus puissants, de nombreuses autres factions tentèrent de profiter du chaos de cette époque pour s'emparer du pouvoir[1].
De plus, deux autres courants accentuèrent les dissensions : d'abord le mécontentement croissant des tozama daimyō (les seigneurs exilés), soutenu par une partie de la classe des kuge autour de l'empereur, ensuite le sentiment anti-occidental grandissant face à l'arrivée du commodore Perry et aux traités inégaux. Le premier venait des seigneurs ayant combattu contre les forces de Tokugawa à Sekigahara (vers l'an 1600) et qui avaient ensuite été exilés définitivement loin des positions décisives pendant le shogunat. Le second s'exprime par la devise Sonnō jōi (« révérer l'empereur, expulser les barbares »). Le moment décisif du bakumatsu eut lieu pendant la guerre de Boshin à la bataille de Toba-Fushimi, où les forces du shogunat furent vaincues[2].