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Inostrancevia

Inostrancevia
Description de cette image, également commentée ci-après
Monture d’un des deux premiers squelettes décrits d’I. alexandri (PIN 1758), exposé au Museo delle Scienze, Trente, en Italie.
259–251.9 Ma
7 collections
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Synapsida
Ordre Therapsida
Sous-ordre  Gorgonopsia
Famille  Gorgonopsidae
Sous-famille  Inostranceviinae

Genre

 Inostrancevia
Amalitsky, 1922

Espèces de rang inférieur

  • I. alexandri (type) Amalitsky, 1922
  • I. latifrons Pravoslavlev, 1927
  • I. uralensis Tatarinov, 1974
  • I. africana Kammerer et al., 2023

Synonymes

Inostrancevia est un genre fossile de grands thérapsides carnivores ayant vécu durant le Permien supérieur dans ce qui sont aujourd'hui la Russie européenne et l'Afrique australe. Les premiers fossiles connues de ce gorgonopsien furent découverts dans le contexte d'une longue série de fouille menée de 1899 à 1914 dans la Dvina septentrionale, en Russie. Parmi ceux-ci figurent deux squelettes quasi-complets incarnant les premiers spécimens décrits de ce genre, étant également le premier gorgonopsien à avoir été identifié en Russie. Plusieurs autres matériels fossiles y ont été découverts, et les divers trouvailles ont conduit à une confusion quant au nombre exact d'espèces valides, avant que seulement deux d'entre eux soient formellement reconnues, à savoir I. alexandri et I. latifrons. Une troisième espèce, I. uralensis, fut érigée en 1974, mais les restes fossiles de ce taxon sont très minces et pourraient provenir d'un autre genre. Des recherches plus récentes menées en Afrique du Sud ainsi qu'en Tanzanie ont découvert des spécimens identifiés comme appartenant à ce genre, les spécimens sud-africains étants classé dans l'espèce I. africana. Le genre est nommé en l'honneur d'Alexandre Inostrantsev, professeur de Vladimir Amalitsky, le paléontologue ayant découvert et décrit le taxon.

Possédant un crâne mesurant environ 40 à 60 cm de long selon les espèces, le tout pour une longueur corporelle atteignant 3 à 3,5 m, Inostrancevia est le plus grand gorgonopsien connu, n'étant rivalisé en taille que par l'imposant Rubidgea. Il possède un crâne large et allongé équipé de grandes fosses temporales de forme ovales. Il possède également une dentition très avancée, possédant de grandes canines dont les plus longues peuvent atteindre 15 cm et qui peuvent avoir servi à cisailler la peau des proies. Comme la plupart des autres gorgonopsiens, Inostrancevia avait une angle d'ouverture de la mâchoire particulièrement grande, ce qui lui aurait permis d'infliger des morsures fatales. Les gorgonopsiens en général auraient été des prédateurs relativement rapides, tuant leurs proies en leur infligeant des morsures tranchantes avec l'aide de leurs « dents de sabre ». Le squelette est de construction robuste, mais des nouvelles études sont nécessaires pour une meilleure description anatomique et comprendre son fonctionnement paléobiologique.

Les gorgonopsiens forment un groupe majeur de « proto mammifères » carnivores qui ont disparues lors de la fin du Permien. Les premières classifications plaçaient Inostrancevia comme proche des taxons africains avant 1948, année auquel Friedrich von Huene érige une famille distincte, Inostranceviidae. Bien que ce modèle fut majoritairement suivie dans la littérature scientifique du XXe siècle et du début du XXIe siècle, les analyses phylogénétiques publiées depuis 2018 le considèrent comme appartenant à un regroupement de gorgonopsiens russes dérivés, désormais classés aux côtés des genres Suchogorgon, Sauroctonus et Pravoslavlevia, ce dernier et Inostrancevia formant d'ailleurs la sous-famille des Inostranceviinae. Les archives fossiles russes et africaines montrent qu’Inostrancevia vivait dans des écosystèmes fluviaux contenant de nombreux tétrapodes, où il s'avère avoir été le principal prédateur. Ces faunes étaient principalement occupée par les dicynodontes et les paréiasaures, qui auraient très probablement constitué ses proies principaux. Dans le territoire russe, Inostrancevia aurait été l'unique grand gorgonopsien présent, tandis qu'il aurait été brièvement contemporain avec les rubidgeinés en Tanzanie. Lorsque les rubidgeinés disparaissent du territoire sud-africain, Inostrancevia aurait occupé à son tour le rôle de superprédateur avant de disparaitre à son tour lors de l'extinction Permien-Trias.

  1. (en) D. A. Kukhtinov, V. R. Lozovsky, S. A. Afonin et E. A. Voronkova, « Non-marine ostracods of the Permian-Triassic transition from sections of the East European platform », Bollettino della Società Geologica Italiana, vol. 127, no 3,‎ , p. 717-726 (lire en ligne).
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Kammereretal2023

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