Speziallager

1 100 stèles métalliques marquent les charniers des quelque 7 000 morts enterrés entre 1945 et 1950 dans le camp spécial de Buchenwald dans une forêt qui a poussé après 1950 (photo de 2007).

Les camps spéciaux, en allemand : Speziallager, étaient des camps mis en place en 1945 par l'administration militaire soviétique en Allemagne (SMAD) dans la zone d'occupation soviétique après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces camps subsistèrent jusqu'en 1950 en République démocratique allemande.

En langue administrative russe, ils étaient abrégés en Spezlag au singulier et Spezlagerïa au pluriel. Comme les prisonniers de ces camps vivaient coupés du monde extérieur, ils étaient aussi surnommés camps du silence (allemand : Schweigelager)[1]. Dans les annonces en allemand, les autorités des camps utilisaient le mot Anhaltelager (camp de détention).

Les camps spéciaux furent mis en place par l'ordre du NKVD no 00315 du [2] dans le but de « nettoyer l'arrière des troupes combattantes de l'Armée rouge des éléments ennemis ». Les forces d'occupation soviétiques y internèrent un nombre important de personnes considérées comme dangereuses, beaucoup plus que les forces d'occupation occidentales dans leurs propres camps d'internement. Elles ont également maintenu ces camps plus longtemps qu'à l'ouest, principalement afin de réprimer les opposants politiques en zone soviétique.

Le camp spécial No 4 se trouvait à Bautzen (vue du sud-est ; à gauche l'église, à droite l'aile est, photo de 2007).

Il y avait au total dix camps spéciaux dans la zone d'occupation soviétique : Mühlberg, Speziallager Nr. 2 Buchenwald, Berlin-Hohenschönhausen, Bautzen, Ketschendorf, Jamlitz (anciennement à Francfort-sur-l'Oder), Sachsenhausen (Oranienburg) sur le site de l'ancien camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen, Weesow (Werneuchen), Torgau et Fünfeichen (Neubrandenbourg).

Dans les anciens territoires de l'Est de l'Allemagne se trouvaient aussi un certain nombre de camps spéciaux où les prisonniers étaient transférés à grande échelle. Des centres de détention pour les condamnés du Tribunal militaire soviétique (en allemand : Sowjetisches Militärtribunal, abrégé en SMT) furent créés sur site à Bautzen, Sachsenhausen et Torgau, cependant les détenus des camps spéciaux constituaient l'essentiel des prisonniers[3].

En outre, il existait plusieurs prisons du NKVD telles que Nr.5 Strelitz et Nr.6 Berlin-Lichtenberg. Les camps spéciaux de Buchenwald, Sachsenhausen et Jamlitz furent installés dans les anciens camps de concentration de Buchenwald, Sachsenhausen et Lieberose, des sites que les forces d'occupation soviétiques avaient continué à utiliser à partir d'.

  1. Kai Cornelius, Vom spurlosen Verschwindenlassen zur Benachrichtigungspflicht bei Festnahmen, BWV Verlag, 2004, p. 126,133-134, (ISBN 3-8305-1165-5).
  2. NKVD-Befehl 00315 von L. Beria vom 18. April 1945, Dokumentationsstelle der Stiftung Sächsische Gedenkstätten zur Erinnerung an die Opfer politischer Gewaltherrschaft, Lien externe [PDF].
  3. « Les condamnés du SMT ne faisait pas partie des détenus des Speziallager et étaient complètement isolés des autres », d'après : Sergej Mironenko, Lutz Niethammer, Alexander v. Plato (Hrsg.): Sowjetische Speziallager in Deutschland 1945 bis 1950, Band 1 Studien und Berichte, Akademie Verlag, Berlin 1998, (ISBN 3-05-002531-X).

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