La pratique de la cornemuse des landes de Gascogne / La boha *
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Boha ancienne dite de Claouriot | ||
Domaine | Musiques et danses | |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine Occitanie Gascogne Gironde Gers Landes Lot-et-Garonne |
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L'évolution de la cornemuse des landes de Gascogne / La boha *
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Boha en sol (2003) | ||
Domaine | Musiques et danses | |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine Occitanie Gascogne |
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La boha (prononcer "bou-hò") ou cornemuse des landes de Gascogne est un instrument de musique à vent utilisé dans la musique gasconne. C'est une cornemuse de type monoxyle à anches simples. Elle a une petite poche et possède une partie mélodique et un seul bourdon à 2 tons contenus dans une pièce en bois de buis ou de fruitier recelant deux perces parallèles, appelée pihet (mot gascon de même racine que "pifre" signifiant "fifre"). Le nom "boha" vient du verbe bohar qui en gascon signifie souffler ; les sonneurs de boha sont appelés bohaires.
La boha était autrefois sonnée sur une aire comprenant une partie des actuels départements des Landes, de la Gironde, de Lot-et-Garonne et du Gers.
À la fin du XIXe siècle, Félix Arnaudin recueillit quelques témoignages de "sonneurs routiniers" de bohas et consacra à cette dernière une partie du premier tome de son œuvre des "Chants populaires de la Grande Lande" (1912)[1].
Au début du XXe siècle, la boha fut peu à peu délaissée au profit d'autres instruments plus modernes tel l'accordéon : il y avait encore quelque trente bohaires dans les années 1920. Il existe un inventaire d'une soixantaine de musiciens "historiques" recensés aux XIXe et XXe siècles.
Justin alias "Jeanty" Benquet, né à Pindères, est considéré comme étant l'un des derniers bohaires de "tradition populaire". Il mourut en 1957[2].
Dans les années 1970, des musiciens retrouvèrent une quinzaine de bohas anciennes, parfois incomplètes et des facteurs s'en inspirèrent pour fabriquer de nouveaux instruments nommés "Boha, cornemuse de Gascogne". Ils s'adaptèrent à la demande des musiciens actuels (choix d'un tempérament compatible, ajout de trous de jeu, triple perce, bohas de registres graves etc)
L'association Bohaires de Gasconha fut créée en 1993[3] ; elle a pour objet de développer la pratique de la boha ainsi que de ses évolutions et de promouvoir la culture qui l'entoure. On dénombre aujourd'hui plus de 500 bohaires.
Dans les années 2010, l'ensemble des 19 bohas historiques connues à ce jour a été étudié dans le cadre d'un projet de cette association. Les résultats de cette opération[4] font l'objet d'un musée virtuel. Il comprend des diaporamas, des plans, des modèles 3D téléchargeables. Il dispose d'un laboratoire virtuel permettant de manipuler et de comparer les instruments anciens[5].