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Porajmos
Un groupe de Roms à Asperg, en Allemagne, rassemblés par les autorités du Reich pour être déportés, le .
Les estimations de plusieurs historiens varient entre 200 000 et 500 000 victimes.
Les Roms sont démographiquement la deuxième population européenne victime d'une extermination familiale et raciale, après les Juifs d'Europe[4].
En Europe, la reconnaissance de ce génocide est tardive[5]. C'est en 1982 qu'il est reconnu en Allemagne, où son déni relève d'une infraction pénale[2].
Outre l'antitsiganisme persistant[6], de multiples raisons ont pu contribuer à ce retard[7],[8],[9],[10]. Comme les traumatismes générés pour les survivants, associés aux coutumes de transmissions orales. Une tradition des tabous, de la discrétion[11], l'usage de noms d'emprunt, ainsi que le partage interne à la communauté dû à une méfiance accrue en raison des persécutions[12],[13]. Faute d'une organisation puissante pour représenter ces peuples sans frontière et politiquement sous-représentés[14],[15], les autorités ont pu occulter ce génocide durant plusieurs décennies.
En raison du nomadisme qui concerne une partie d'entre eux, le recensement par les administrations officielles est délicat[16],[17],[18]. Contrairement à une idée répandue, la grande majorité de ces populations, qui sont présentes en Europe depuis le VIIIe siècle, étaient des familles sédentaires, stables et faisant partie intégrante des sociétés[19] Les Roms, sédentaires ou non, sont surveillés et fichés dès que possible par la majeure partie des États européens, ce dès la fin du XIXe siècle, ce qui facilite les actions violentes menées contre eux[20],[21].
Les victimes du Porajmos ont été longtemps oubliées[22], parfois confondues avec des personnes juives[23]. Pour marquer les détenus tsiganes des camps, les nazis leur ont attribué le triangle marron. Certains ont été catégorisés avec les asociaux[24], en raison d'une méconnaissance de leur mode de vie jugé « précaire ». Cette dernière catégorie arbitraire[25] regroupait également des personnes en situation de handicap et les autres minorités ciblées par les nazis[26],[27].
Identifiés par les partisans du Troisième Reich tantôt Tsiganes, Tsiganes métissés, nomades, asociaux, politiques[28], ou identité usurpée/dissimulée, le nombre réel de victimes reste indéterminé.
↑Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, L'enfant et le génocide: témoignages sur l'enfance pendant la Shoah, R. Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN978-2-221-09989-6), p. 1206.
↑Georges Bensoussan (dir.), Jean-Marc Dreyfus (dir.), Édouard Husson (dir.) et al., Dictionnaire de la Shoah, Paris, Larousse, coll. « À présent », , 638 p. (ISBN978-2-03-583781-3), p. 557.
↑(en) C. R. Sridhar, « Historical Amnesia: The Romani Holocaust », Economic and Political Weekly, vol. 41, no 33, , p. 3569-3571 (ISSN0012-9976, lire en ligne, consulté le ).
↑Lise Foisneau, « La crainte des Roms. Pratiques romanès de la défiance », Tracés. Revue de Sciences humaines, no 31, , p. 87-108 (ISSN1763-0061, DOI10.4000/traces.6714, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Iulius Rostas et Dan Pavel Doghi, « Roma and Sinti Political Participation », dans Effective Participation of National Minorities and Conflict Prevention, Brill Nijhoff, , 176-196 p. (ISBN978-90-04-39033-1, DOI10.1163/9789004390331_010, lire en ligne).
↑Emmanuel Filhol, « Le traitement administratif des Tsiganes dans les Landes (1895-1946) », Annales du Midi, vol. 122, no 271, , p. 407-429 (DOI10.3406/anami.2010.7332, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Leo Lucassen, « « Harmful tramps » Police professionalization and gypsies in Germany, 1700-1945 », Crime, Histoire & Sociétés, vol. 1, no 1, , p. 29-50 (ISSN1422-0857, DOI10.4000/chs.1029, lire en ligne, consulté le ).
↑Emmanuel Filhol, « La loi de 1912 sur la circulation des « nomades » (Tsiganes) en France », Revue européenne des migrations internationales, vol. 23, no 2, , p. 135-158 (ISSN0765-0752, DOI10.4000/remi.4179, lire en ligne, consulté le ).
↑Henriette Asséo, « L'avènement politique des Roms (Tsiganes) et le génocide. La construction mémorielle en Allemagne et en France », Le Temps des médias, vol. 5, no 2, , p. 78-91 (ISSN1764-2507, DOI10.3917/tdm.005.0078, lire en ligne, consulté le ).