Boulimie

Boulimie
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Perte de l'émail (érosion par acide) de la face interne des dents antérieures supérieures à la suite d'une boulimie.
Causes Génétique et facteurs environnementaux[1],[2]
Symptômes VomissementVoir et modifier les données sur Wikidata
Complications Carie dentaire, humeur dépressive, anxiété, abus de substances, suicide[1]
Traitement
Diagnostic Basé sur les antécédents médicaux de la personne[3]
Différentiel Anorexie, hyperphagie boulimique, syndrome de Kleine-Levin, trouble de la personnalité limite [3]
Traitement Thérapie cognitivo-comportementale[1]
Médicament Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonines, antidépresseurs tricycliques[2],[4]
Pronostic La moitié se rétablit au bout de 10 ans avec un traitement[2].
Spécialité PsychiatrieVoir et modifier les données sur Wikidata
Épidémiologie
Fréquence 3. 6 millions (2015)[5]
Classification et ressources externes
CISP-2 P86Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 F50.2
CIM-9 307.51
OMIM 607499
DiseasesDB 1770
MedlinePlus 000341
eMedicine 806548
med/255
MeSH D052018
Patient UK Bulimia-nervosa

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

La boulimie nerveuse, également connue sous le nom de boulimie, est un trouble des conduites alimentaires caractérisé par des crises de frénésie alimentaire suivie, ou non, d'une purge[1]. La frénésie alimentaire consiste à manger une grande quantité de nourriture en un court laps de temps[1]. La purge consiste à essayer de se débarrasser de la nourriture consommée[1]. Cela peut se faire en vomissant ou en prenant des laxatifs[1]. Parmi les autres méthodes de perte du poids peuvent être inclus l'utilisation de diurétiques, de stimulants, le jeûne hydrique ou un exercice physique excessif[1],[2].

La majorité des personnes atteintes de boulimie ont un poids normal[6]. Les vomissements forcés peuvent entraîner un épaississement de la peau sur les jointures et une carie dentaire[1]. La boulimie est fréquemment associée à d'autres troubles mentaux tels que la dépression, l'anxiété et des problèmes de drogue ou d'alcool[1]. Le risque de suicide et d'automutilation[7] est également élevé.

La boulimie est plus fréquente chez ceux ayant un proche atteint de la maladie[1]. Le taux de risque estimé dû à la génétique se situe entre 30 % et 80 %[2]. Le stress psychologique, la pression sociale pour atteindre un certain type de corps, une faible estime de soi et l'obésité[1],[2], sont d'autres facteurs de risque de la maladie. La vie dans une société qui encourage les régimes amaigrissants et le fait d'avoir des parents qui s'inquiètent du poids sont également des risques[2]. Le diagnostic est basé sur les antécédents médicaux du patient[3] ; Cependant, cela est difficile, car les gens sont généralement réservés au sujet de leurs habitudes de leurs frénésies alimentaires et de purge[2]. En outre, le diagnostic d'anorexie mentale prend le pas sur celui de boulimie[2]. D'autres troubles similaires sont l'hyperphagie boulimique, le syndrome de Kleine-Levin et le trouble de la personnalité limite[3].

La thérapie cognitivo-comportementale est le principal traitement de la boulimie[1],[8]. Les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou d'antidépresseurs tricycliques peuvent avoir un effet limité[2],[4]. Bien que les résultats obtenus avec la boulimie soient généralement meilleurs que chez ceux souffrant d'anorexie, le risque de décès chez les personnes touchées est plus élevé que celui de la population en général[7]. Dix ans après avoir reçu un traitement, environ 50 % des personnes sont complètement rétablies[2].

À l'échelle mondiale, on estimait que la boulimie touchait 3,6 millions de personnes en 2015[5]. Environ 1 % des jeunes femmes souffrent de boulimie à un certain moment donné et environ 2 % à 3 % des femmes en souffrent à un moment donné de leur vie[7]. La condition est moins courante dans les pays en voies de développement[2]. La boulimie est environ neuf fois plus susceptible de survenir chez les femmes que chez les hommes[3]. Chez les femmes, les taux sont les plus élevés chez les jeunes adultes[3]. La boulimie a été nommée et décrite pour la première fois par le psychiatre britannique Gerald Russell en 1979[9],[10].

  1. a b c d e f g h i j k l et m « Fiche d'information sur la boulimie » [archive du ], sur Office on Women's Health, (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k et l Hay PJ, Claudino AM, « Bulimia nervosa », BMJ Clinical Evidence, vol. 2010,‎ , p. 1009 (PMID 21418667, PMCID 3275326)
  3. a b c d e et f American Psychiatric Association, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Arlington, VA, American Psychiatric Publishing, , Fifth éd., 345-349 (ISBN 978-0-89042-555-8, lire en ligne)
  4. a et b McElroy SL, Guerdjikova AI, Mori N, O'Melia AM, « Current pharmacotherapy options for bulimia nervosa and binge eating disorder », Expert Opinion on Pharmacotherapy, vol. 13, no 14,‎ , p. 2015-26 (PMID 22946772, DOI 10. 1517/14656566.2012.721781)
  5. a et b Vos T, Allen C, Arora M, Barber RM, Bhutta ZA, Brown A, etal, « Incidence, prévalence et années vécues avec un handicap à l'échelle mondiale, régionale et nationale pour 310 maladies et blessures, 1990-2015 : une analyse systématique pour l'étude sur la charge mondiale des maladies 2015 », Lancet, vol. 388, no 10053,‎ , p. 1545-1602 (PMID 27733282, PMCID 5055577, DOI 10. 1016/S0140-6736(16)31678-6)
  6. Bulik CM, Marcus MD, Zerwas S, Levine MD, La Via M, « The changing "weightscape" of bulimia nervosa », The American Journal of Psychiatry, vol. 169, no 10,‎ , p. 1031-6 (PMID 23032383, PMCID 4038540, DOI 10. 1176/appi.ajp.2012 .12010147)
  7. a b et c « Epidemiology of eating disorders: incidence, prevalence and mortality rates », Current Psychiatry Reports, vol. 14, no 4,‎ , p. 406–14 (PMID 22644309, PMCID 3409365, DOI 10.1007/s11920-012-0282-y)
  8. « A systematic review of evidence for psychological treatments in eating disorders: 2005-2012 », The International Journal of Eating Disorders, vol. 46, no 5,‎ , p. 462–9 (PMID 23658093, DOI 10.1002/eat.22103)
  9. « Bulimia nervosa: an ominous variant of anorexia nervosa », Psychological Medicine, vol. 9, no 3,‎ , p. 429–48 (PMID 482466, DOI 10.1017/S0033291700031974)
  10. « Bulimia nervosa: 25 years on », The British Journal of Psychiatry, vol. 185, no 6,‎ , p. 447–8 (PMID 15572732, DOI 10.1192/bjp.185.6.447)

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